L’équipe nationale du Cameroun vient de montrer son incapacité à dominer dans un match où l’adversaire n’a pas existé. Un deuxième nul en deux matches.
En deux rencontres de Coupe d’Afrique des Nations, l’équipe nationale du Cameroun n’a tiré qu’une seule fois aux buts adverses.
Une tête d’Estelle Johnson, à la 38ème minute de la deuxième rencontre. Le Cameroun était alors mené depuis dix minutes dans la rencontre contre le Togo, un penalty offert gracieusement par Ange Gabrielle Bawou, la gardienne titulaire des Lionnes Indomptables.
Alors que l’équipe du Togo était en vacances sur le stade, les Camerounaises leur ont offert un coup franc, et comme dans les matches de préparation au Cameroun face au Sénégal, Ange Bawou qui a vu seule un danger imaginaire est aller écraser la joueuse Togolaise, et l’arbitre Ivoirienne Zomadre Sonia Core, une sorte de téléguidée par l’arbitrage VAR , a sifflé le penalty. Un penalty qui aura eu le mérite de réveiller celles parmi les joueuses Camerounaises qui ont encore l’amour du maillot et le respect des supporters. Sur un coup franc tiré par une capitaine fatiguée par l’âge, Aboudi Onguene aura joué son seul ballon important de la rencontre pour une tête rageuse d’Estelle Johnson qui a donné l’égalisation et l’espoir.
Partis dans les vestiaires sous les encouragements de nombreux supporters Camerounais résidents au Maroc, les Lionnes reviendront montrer qu’elles sont un groupe d’amies fières d’être du voyage du Maroc, et rêvant ensemble d’une Coupe du Monde, mieux, d’un trophée qu’elles croient trouver à l’entrée de leur hôtel au réveil. Sinon, comment comprendre que Gabrielle Aboudi Onguene qui avait annoncé à plusieurs conférences de presse : « nous sommes venues ici pour remporter le trophée », doit se mettre au départ de tous les coups de pieds arrêtés, seules actions capables de déstabiliser une équipe inexistante ?
Une capitaine qui a raté tous ses ballons importants, et que l’entraîneur a gardé sur le terrain pendant 80 minutes. Entrée en jeu et responsable dorénavant des balles arrêtées, Génévieve Ngo Mbeleck se donnera même le besoin d’un plaisir, de frapper avec le pied gauche, une balle de coup franc à 35 mètres des buts, avant que Gabriel Zabo ne lui rappelle que son pied droit est celui qui mérite cette action. Une image en mondovision, qui laisse transparaître le manque de concentration et le laxisme des responsables de cette équipe sur les joueuses supposées être des cadres.
Gabriel Zabo lui-même reconnaîtra en conférence de presse d’après-match : « Je lui ai demandé de tirer avec son bon pied », avant d’ajouter : « Nous nous sommes vus trop beaux face au Togo, il faut qu’on se voit bien laids face à la Tunisie pour pouvoir se qualifier ». Une qualification qu’on ne viendra pas leur offrir à leur hôtel, qu’il faudra aller chercher sur le terrain, en marquant des buts, en tirant dans le cadre des buts adverses. Pour ses deux premières rencontres de cette CAN, le Cameroun a montré un visage très inquiétant.