Cameroun – Yaoundé : Le policier présumé meurtrier toujours gardé-à vue

Des policiers à une manifestation

L’officier de police interpellé suite au décès d’Emmanuel Makolla Essoh sera présenté cette semaine devant le commissaire du gouvernement.

L’inhumation d’Emmanuel Makolla Essoh aura lieu ce samedi 29 mai 2021 à Douala. Cet homme qui vivait avec un handicap physique est décédé le 21 avril 2021 à l’hôpital général de Yaoundé, où il était en soins intensifs. La victime venait de succomber à ces blessures après avoir reçu une balle au cou le 12 avril 2021 au quartier Nkolndom à Yaoundé. Un officier de police en service au commissariat de sécurité publique de la ville de Batchenga est soupçonné d’être l’auteur de ce coup de feu ayant coûté la vie à Emmanuel Makolla Essoh. Cet officier de police qui a été interpellé depuis la survenance de l’incident est toujours gardé à vue à la Division régionale de la police judiciaire(Drpj) de Yaoundé, où une enquête a été ouverte pour meurtre. Henri Diphoum Mbella, un proche d’Emmanuel Makolla Essoh est aussi en garde à vue. Selon une source policière, les deux suspects seront présentés cette semaine devant le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé.

Les faits se sont déroulés le 12 avril 2021. Selon les témoignages, la victime sortait d’un bar pour se rendre chez lui en compagnie de deux amis lorsqu’il a reçu le coup de feu. Une voiture s’est garée devant M. Makolla et ses amis. Le propriétaire du véhicule est sorti avec une arme à feu et a tiré sans aucune sommation. La victime est tombée gisant dans une mare de sang, avant d’être évacuée à l’hôpital général de Yaoundé. Après cet incident, Ekanga Marcellin Achille, l’auteur du coup de feu a été rattrapé par une foule en furie alors qu’il voulait quitter rapidement le lieu. Plus de 50 policiers dépêchés sur les lieux ont réussi à extraire leur confrère des mains des riverains.

En fait, c’est Henri Diphoum Mbella était visé par le coup de feu du policier. «Ce technicien en maçonnerie a effectué des travaux au domicile du policier depuis 2019. Les deux protagonistes se sont séparés avec un différend de 85 000 Fcfa. C’est depuis ce jour-là que le policier aurait promis la mort à Henri Diphoum. Mais au moment de mettre sa promesse à exécution, « l’homme en tenue a raté sa cible », explique un voisin du quartier ayant vécu la scène.

L’interpellation du technicien est lié au fait que l’officier de police aurait déclaré que le coup de feu a été tiré lors d’une bagarre l’ayant opposé à Emmanuel Makolla et Henri Diphoum. Une thèse que rejettent plusieurs associations de défense des droits de l’homme qui exige la révocation immédiate de l’officier de police des effectifs de la sûreté nationale.

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