C’est un sujet qui fait des gorges chaudes au sein de l’opinion publique camerounaise ces derniers jours, la probable augmentation du prix du ticket du péage routier au Cameroun de 500 FCFA à 2 500 FCFA.
En effet, le ministère des Travaux publics a publié un avis d’appel public international à manifestation d’intérêt, en vue de la sélection des entreprises ou des groupements d’entreprises devant accompagner le gouvernement du Cameroun pour le financement, la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de 14 postes de péages automatiques sur certaines routes bitumées de son réseau routier. 237online.com Jusque-là, c’est une bonne nouvelle, car cette avancée technologique devrait permettre une augmentation substantielle des recettes issues du péage routier, qui pour le moment se chiffrent à environ 06 milliards de FCFA par an. Mais ce qui fait problème dans les offres des entreprises pour cette mise en concession partielle, c’est le prix du ticket de péage qui pourrait passer au moins du simple au quintuple. Donc de 500 FCFA à 2500 FCFA. D’après les simulations effectuées par les entreprises soumissionnaires, les 500 FCFA actuellement pratiqués ne rendant pas le péage rentable. Une pilule très amère pour le Camerounais moyen qui devra payer la note. Sans oublier les répercussions que cette augmentation du prix du ticket du péage pourrait avoir notamment dans le transport en général et même sur les produits de première nécessité. Une autre curiosité se dégage dans ce projet gouvernemental, c’est le choix des 14 postes de péages retenus pour expérimenter les péages automatiques, la plupart d’entre eux se situent sur les axes Yaoundé-Douala-Bafoussam-Yaoundé, encore appelé « Triangle de la mort ». Des axes routiers qui enregistrent le plus d’accidents de la circulation au Cameroun, des hécatombes le plus souvent liés à leur état défectueux. Alors, va-t-on 2 500 FCFA pour la mort ? Peut-on s’interroger. N’aurait-il pas fallu attendre la mise en service de l’autoroute Yaoundé-Douala, pour envisager l’augmentation du prix du ticket du péage routier ? N’est-ce pas là mettre la charrue avant les bœufs. Des interrogations jusque-là sans réponses.
Blaise Nnang
