Cameroun – Socam: Des artistes contestent leur nomination :: Cameroon

Ils l’ont fait savoir hier lors du point de presse donné par le Pca déchu Ndedi Eyango pour qui, le combat continue.Des semaines après l’invalidation de son élection au poste de président du conseil d’administration de la Socam par Ama Tutu Muna, ministre des Arts et de la Culture, Ndedi Eyango est enfin sorti de son mutisme. Pour donner sa version des faits, le «Prince des montagnes» a opté pour un point de presse. Cette communication qui regroupait non seulement les hommes des médias, a également vu la présence des avocats du Pca déchu les maitres Emmanuel Simh et Irène Ntetmen et de nombreux artistes venus lui apporter leur soutien.
Tout commence sur un enregistrement sonore: «Ndedi Eyango a été élu dans des conditions tout à fait transparentes. Concernant le problème récurrent de sa nationalité dit on américaine, nous avons reçu au comité électoral et au Minac, une photocopie très peu lisible d’une page du passeport américain de Ndedi Eyango. Nous devons dire à tout le monde que nous avons reçu non seulement la carte nationale de Ndedi Eyango mais aussi un certificat de nationalité délivré par les autorités judiciaires camerounaises.» Tel est l’extrait de la déclaration de Irène Gwenang, chargée des affaires juridiques au Minac le 25 novembre dernier.

Ce jour-là, quelques artistes avaient organisé un sit-in au siège de la Socam réclamant la démission de Ndedi Eyango à qui il était reproché d’avoir une double nationalité incompatible avec son poste de Pca. Devant ces artistes et en présence de la Minac, Irène Gwenang avait conclu: «La loi ne donne aucune autorité à un comité électoral de décider de la nationalité d’un camerounais biologiquement né et qui a des pièces d’identité camerounaise. Et s’il y a un autre document, c’est à l’Etat qui a délivré ce document de certifier son authenticité. Ni le ministère, ni l’ambassade des Etats unis n’ont qualité pour imposer une nationalité à Ndedi Eyango.»

Prenant la parole, hier «le Montagnard» indique qu’il n’est pas venu exposer les uns et les autres. Mais plutôt dire merci aux artistes, médias et à l’opinion publique. Au cours de ce point de presse l’artiste Isnebo a décliné sa nomination de mardi dernier par Ama Tutu Muna comme membre du comité ad hoc de redressement. «J’ai toujours agit dans ma vie par conviction. Je n’ai jamais été contacté lors des consultations et je ne sais pas pourquoi j’ai été nommé. Je ne suis pas prêt à travailler avec des personnes aux comportements et attitudes douteux», a-t-il martelé.

A sa suite Ndedi Eyango ajoutera que Ben Decca qu’il a joint au téléphone depuis Taris n’a pas été enthousiaste après sa nomination. Sur la question de sa nationalité américaine, Ndedi Eyango est resté évasif «Malheureusement pour nous, le débat est ailleurs. On a un problème de mauvaise gestion « du droit d’auteur et de malversations. On n’a pas cherché à connaitre les origines de ceux qui ont pillé notre argent. Ils sont restés impunis. Pire, on les retrouve encore dans les comités mis en place.»

De nombreux artistes ont renouvelé leur confiance à Ndedi Eyango, notamment Ottou Marcelin, Ahidjo Mamadou, Justice., Beyene, Nkodo Sitony. «Ne te découragé pas. Nous sommes derrière toi. Si tu veux démissionner convoque l’assemblée générale et nous allons te suivre. Et si tu veux continuer, nous serons avec toi», déclare le chanteur de Bikutsi Nkodo Sitony. «Tout ce qui se passe est une farce. Une comédie mal organisée. C’est la mort totale de l’industrie de la musique»; lance Me Emmanuel Simh. Sa consœur Me Irène Ntetmen confiera d’ailleurs que même les récentes décisions de la Minac seront attaquées en justice.

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