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Cameroun – Satisfaction des besoins en eau: Où sont passées les promesses du gouvernement?

Après le ministère de l’Eau et de l’Energie, la Camwater a promis monts et merveilles aux habitants de Yaoundé avant la fin de l’année 2013. Nous voici en janvier 2014. Et rien…Lundi 3 juin 2013. Jean William Solo le directeur général de la Camwater effectue, en compagnie de quelques hommes de médias dont Le Messager, une visite de chantier à Akomnyada vers Mbalmayo. L’objectif de ce voyage est de s’assurer personnellement de l’avancement des travaux de réhabilitation, de renforcement et d’extension de système d’approvisionnement en eau potable. L’on apprend alors que le projet financé par la Belgique permettra de mettre deux nouvelles pompes en service sur le fleuve Nyong. «Avant le lancement de ces travaux, il n’y avait que deux pompes qui fonctionnent depuis près de 23 ans, 24 heures sur 24. Avec les deux nouvelles pompes, la capacité passera de 100 mille mètres cubes d’eau par heure à 140 mille. Une production supplémentaire devant permettre de satisfaire à hauteur d’environ 60 à 70% la demande actuelle des populations de Yaoundé avant début 2014», expliquait alors le directeur général aux journalistes.

La descente dans la station de pompage située au dessus du fleuve permet de recueillir des assurances de Stéphanie Ngo Ntamack, l’ingénieur du projet. «Dans deux mois, les travaux seront terminés et permettront d’augmenter la capacité de pompage à hauteur de 30% », indiquait celle jeune ingénieur. Jean William Solo rappelait à l’occasion qu’Akomnyada n’est pas le seul chantier du genre. Révélant que le fleuve Sanaga sera bientôt une autre source d’approvisionnement en eau potable. Les études de faisabilité étant très avancées, selon la direction de Camwater. «Tout cela permettra d’envisager l’atteinte de l’émergence à l’horizon 2035 avec plus de certitude, comme le veut le chef de l’Etat Paul Biya», proclame Jean William Solo. Et puis, rien.

Bien avant celui-ci, c’est Daniel Ndong, cadre au ministère de l’Eau et de l’Energie qui, lors du Salon international de l’entreprise et du partenariat tenu en décembre 2011 au Palais des congrès de Yaoundé, promettait de l’eau pour tous en 2013. C’était lors d’un forum sur l’eau, l’énergie et l’environnement organisé en marge du salon par Electricity Developpment Corporation (Edc), en partenariat avec l’Agence de développement des entreprises en Afrique (Adea) L’on y apprenait alors des experts que pour satisfaire les populations de la ville aux sept collines, il faut en moyenne 300 000 mètres cubes d’eau par jour. Mais pour le moment, la station de Nkomnyada n’en produit que 100 000 mètres cubes, soit un déficit journalier de 200 000 mètres cubes d’eau.

Alimentation de la ville
« Même avec le projet de réhabilitation de la Mefou, entièrement financé par l’Agence française de développement, Yaoundé ne sera pas épargnée des pénuries d’eau potable. C’est pour cela que depuis quelques années, le gouvernement camerounais s’emploie à réduire ce déficit en mettant en forme le projet d’alimentation en eau potable par la Sanaga. C’est une initiative onéreuse qui consiste à construire une station de pompage d’eau d’une capacité de 315 000 mètres cube par jour, équipés de sept pompes. Cette eau sera d’abord envoyée à Batchenga où il sera construit une usine de traitement d’eau. De l’usine, elle prendra deux directions. D’abord Batchenga pour l’alimentation de la ville et ses environs, et Yaoundé en passant par Nkometou», expliquait Daniel Ndong, le responsable du projet. Il ajoutait en substance que des 429 milliards Fcfa à déployer pour ce projet, 200 milliards Fcfa auraient déjà été rendus disponibles par Exim Bank of China, le reste devant provenir des emprunts obligataires, du budget de l’Etat et autres. Programmés pour être livrés en 2 ans, les travaux, selon cet expert, devraient commencer en janvier 2012, pour être en phase avec les grandes réalisations annoncées par les autorités politiques. «Globalement, c’est un projet rentable, car les experts nous font savoir qu’en 23 ans, on pourrait récupérer l’argent investi», concluait alors Daniel Ndong.

Curieusement presqu’à ce début d’année 2014, rien ne semble avoir débuté du côté de la Sanaga, encore moins à Batchenga. Pourtant, à l’heure des grandes réalisations, les paroles doivent laisser place à l’action. On attend toujours, on ne sait pour combien de temps encore.

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