La 5e Conférence des Ministres de la Culture francophone révolutionne le paysage culturel avec 37 délégations réunies à Québec du 21 au 24 mai 2025. Le Cameroun, représenté par le Haut-Commissaire Ngole Philip Ngwese, s’impose comme acteur majeur de cette transformation numérique culturelle. Cette conférence historique redéfinit l’avenir de la francophonie face aux défis de l’intelligence artificielle et de la mondialisation digitale.
Le Cameroun au cœur des débats culturels francophones
La participation camerounaise à cette conférence culturelle francophone marque un tournant stratégique pour le rayonnement national. Ngole Philip Ngwese, Haut-Commissaire du Cameroun au Canada, représente brillamment le pays lors de cet événement majeur organisé à l’Hôtel Fairmont Frontenac.
«L’événement a rassemblé trente-sept délégations, incluant quinze ministres», précise le communiqué officiel. Cette forte représentation témoigne de l’importance accordée par la francophonie aux enjeux culturels contemporains, particulièrement face à la domination des contenus anglo-saxons.
Le Cameroun bénéficie d’une visibilité exceptionnelle grâce à cette plateforme internationale. Les discussions portent sur des thématiques cruciales : développement culturel durable, diversité linguistique, globalisation numérique et accès démocratisé aux œuvres francophones.
Cette participation s’inscrit dans la stratégie camerounaise de positionnement comme hub culturel africain au sein de l’espace francophone.
Intelligence artificielle : Le défi majeur de la francophonie
L’intelligence artificielle constitue le défi central de cette conférence culturelle francophone, suscitant des débats passionnés entre les délégations. Le Haut-Commissaire Ngwese exprime les préoccupations camerounaises concernant «la propagation rapide de l’Intelligence Artificielle, particulièrement son impact sur les jeunes générations».
Les ministres francophones s’alarment de la domination des fournisseurs de contenu numérique anglo-saxons qui menacent l’identité culturelle francophone. Cette problématique touche directement le Cameroun, pays bilingue confronté quotidiennement à cette concurrence linguistique.
La conférence propose des mécanismes pratiques pour préserver l’héritage francophone face à l’avancée technologique. Ces mesures incluent la création de plateformes numériques francophones et le renforcement de la production de contenus culturels en français.
Le Cameroun plaide pour des régulations claires encadrant l’usage de l’IA dans les industries culturelles. Cette position reflète la volonté nationale de protéger la diversité culturelle tout en embrassant l’innovation technologique.
Les résolutions adoptées prévoient un soutien renforcé aux jeunes créateurs francophones, particulièrement ceux issus d’Afrique subsaharienne comme le Cameroun. Cette initiative favorisera l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes numériques francophones.
La Déclaration ministérielle de Québec établit les priorités francophones pour les années à venir, positionnant la culture comme vecteur de résistance face à l’uniformisation numérique mondiale.
L’Arménie propose d’accueillir la prochaine conférence à Erevan en 2026, consolidant cette dynamique de coopération culturelle internationale. Cette continuité garantit la pérennité des initiatives lancées lors du sommet québécois.
Cette révolution culturelle francophone saura-t-elle préserver l’authenticité camerounaise à l’ère numérique ?