Le Roi Bamendjou, Sa Majesté Sokoudjou Jean Rameau, livre pour la première fois son témoignage exclusif sur le Patriarche Penka Michel, figure emblématique de l’Ouest Cameroun. Ces révélations inattendues éclairent l’histoire méconnue de celui qui donna son nom à un arrondissement entier et protégea les populations durant les troubles d’indépendance.
Un témoignage historique qui bouleverse l’histoire
Dans un entretien fleuve accordé à Maître Penka Michel, fils du Patriarche, le Chef Supérieur Bamendjou dévoile des détails saisissants sur cette personnalité controversée. «Il était comme mon père», confie le Roi, évoquant une relation privilégiée qui remonte à 1954.
Cette révélation intervient dans le cadre d’un projet ambitieux : reconstituer la mémoire du Patriarche Penka Michel à travers un groupe WhatsApp réunissant près de 400 érudits camerounais. Une initiative portée par la Fondation Penka Michel, qui prépare activement les funérailles posthumes de cette figure historique, décédée en 1998.
Le protecteur méconnu des populations
Le témoignage du Roi Bamendjou révèle un aspect méconnu du Patriarche : son rôle de protecteur durant les troubles d’indépendance. «C’est Penka Michel qui avait rassemblé et protégé les populations quand les troubles avaient commencé», déclare Sa Majesté.
Cette protection exceptionnelle des populations, bien avant le Regroupement officiel, explique pourquoi l’arrondissement porte aujourd’hui son nom. «C’est pour cette raison que l’arrondissement de Penka Michel porte son nom», précise le Chef traditionnel.
Le Roi situe le début de ces troubles au 25 mai 1955, lorsque de jeunes Bamiléké fuyant Douala sont revenus dans l’Ouest pour implanter l’UPC dans leurs villages. Une période sombre où le Patriarche Penka Michel émergea comme une figure rassembleuse et protectrice.
Cette initiative de reconstitution mémorielle, menée par Maître Penka Michel – ancien trésorier du Conseil de l’Ordre des Avocats au Barreau du Cameroun – vise à documenter objectivement l’héritage de son père avant l’organisation de funérailles nationales.
Que pensez-vous de cette démarche de reconstitution historique au Cameroun ?