Cameroun – Répression : La nuit des longs couteaux

Comment le pouvoir a décidé de décapiter le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc).

Pouvait-on s’attendre à un tel dénouement en début de journée ce lundi 28 janvier? Pas forcément. Lorsqu’en début d’après-midi, les messages évoquant un dispositif policier chez Albert Dzongang à Douala pour arrêter Maurice Kamto et ses lieutenants ont commencé à circuler, on pouvait imaginer un scénario particulier. A Yaoundé, la situation n’était pas plus tranquille. C’est d’ailleurs de là que sont parties les premières arrestations. Paul Eric Kingue, Valsero et d’autres manifestants du week-end dernier avaient été arrêtés. Lundi soir, vers 19h, on apprenait l’interpellation d’Alain Fogue Tedom, le trésorier national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc). Il a directement été conduit à la Direction de la Police judiciaire à Yaoundé.

A Douala, les choses se sont également accélérées. Les personnes qui se trouvaient à la résidence d’Albert Dzongang ont été également arrêtées. Le maître des céans, Maurice Kamto, Christian Penda Ekoka, etc. Celestin Djamen, qui avait été blessé lors de la marche de samedi à Douala, a été tiré de son lit d’hôpital par les forces de l’ordre. Ils ont également été transférés sur Yaoundé en pleine nuit. Plusieurs cadres importants du Mrc sont donc désormais en détention comme si le pouvoir avait décidé, cette nuit du 28 janvier 2018, de décapiter le Mrc. Car à Bafoussam, Dschang, par exemple, les grandes figures du parti ont aussi été enlevées.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *