Cameroun – Période électorale : 40 journalistes outillés aux bonnes pratiques

Conseil constitutionnel camerounais

Ces journalistes sont invités à rester professionnels dans le cadre de l’exercice de leur métier au cours des échéances à venir.

Le Cameroun s’achemine progressivement vers de nouvelles échéances électorales. Déjà en 2023, de nombreux électeurs seront appelés à choisir les futurs sénateurs de la chambre haute du parlement. Au regard des enjeux, 40 journalistes viennent de prendre part à deux jours de formations (10-11 octobre), à Yaoundé, sous le thème : « Média, paix et élections ». Organisée par NewSETA (Network for solidarity, empowerment and transformation for All), cette formation était une plateforme d’échange et de partage d’expérience.

De sa posture d’enseignant, Haman Mana, directeur de la publication de Le Jour a rappelé aux uns et aux autres les fondamentaux du journalisme. Pour lui, le travail du journaliste c’est quatre choses : « raconter, enquêter, donner la parole et prendre position. Le journaliste n’écrit pas contre quelqu’un ou contre quelque chose. La bonne information chasse la mauvaise ». Un exposé salué par les participants. « On apprend tous les jours. L’illustre ainé, Haman Mana, nous a longuement entretenu sur les fondamentaux qu’on a tendance à oublier. Je ressors de cette formation outillée en matière de fact-checking. C’est une initiative à renouveler », s’est réjoui Cyril Marcel Essissima de Mutations. Pour Florentin Ndatewouo, promoteur du site Legal237 « La responsabilité du journaliste et les questions d’ordre éthique ont attiré notre attention au cours de ces deux jours de formation. Le journaliste doit toujours se souvenir qu’il a un contrat social avec son public. Il a l’obligation de rendre compte des faits ».

Plusieurs communications ont été faites au cours de ces travaux sur des thèmes variés parmi lesquels : le rôle de la communication sur les pistes d’une paix durable en Afrique ; l’éthique du journalisme, les principaux cardinaux du journaliste ; les enjeux du data journalism, de la sécurité numérique, du big data et de la vérification des faits dans la pratique actuelle du journalisme… Cette formation était nécessaire souligne Caxton Ateki Seta, le directeur exécutif de NewSETA : « Les medias peuvent être une force pour le développement d’un pays. C’est une formation importante pour notre société. Quand vous prônez la paix, il faut aussi communiquer de manière appropriée. Les hommes de médias qui ont la capacité de comprendre certains enjeux, de les analyser avant de les mettre à la disposition du public, sont appelés à jouer leur rôle pour une société apaisée ».
Pour le sociologue, Leka Essomba, le journaliste ne doit pas se laisser asphyxier par les réseaux sociaux. Il doit continuer à faire son travail dans le respect de l’art et surtout de l’éthique.

Solière Champlain Paka / 237online.com

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