La capitale camerounaise a été le théâtre d’un nouveau drame dans la nuit du 15 au 16 décembre. Pascaline Bediga, une jeune étudiante gérante d’une call box, a été froidement abattue par des hommes armés dans le quartier Nkozoa à Yaoundé. Son frère qui l’accompagnait a également été blessé par balles et se trouve dans un état grave.
Selon des témoins de la scène, les assaillants auraient demandé l’adresse de Pascaline avant de commettre leur crime odieux. Tout porte donc à croire qu’il s’agirait d’un règlement de compte prémédité. Mais les motivations exactes restent pour l’heure mystérieuses.
Originaire d’Elig-Mfomo, Pascaline travaillait durement pour financer ses études et venir en aide à sa famille. Son destin brisé à quelques jours de Noël bouleverse et indignes de nombreux Camerounais. Sur les réseaux sociaux, ils sont nombreux à dénoncer l’insécurité grandissante dans certaines zones de Yaoundé, où les agressions violentes se multiplient.
Face à cette énième tragédie, les autorités restent pourtant étrangement silencieuses. Alors que les forces de l’ordre savent se mobiliser pour réprimer dans le sang les marches pacifiques de l’opposition, elles semblent bien démunies lorsqu’il s’agit d’assurer la protection des citoyens.
La famille endeuillée de Pascaline ne demande pourtant que justice. Les enquêteurs ont désormais la lourde responsabilité de retrouver ses bourreaux pour les traduire devant les tribunaux. Seule cette intransigeance permettra de mettre un terme à la spirale meurtrière qui mineYaoundé. Faute de quoi, la capitale camerounaise risque de sombrer dans une insécurité chronique intenable pour ses habitants.
