Cameroun: Njoya Zakariaou se posait en s’opposant à Kamto

L’ex-préfet du Mayo-Louti et ancien sous-préfet de Douala 3ème est réputé
être un gestionnaire ferme et rigoureux.

Jusqu’à sa nomination, le 04 janvier 2018 aux fonctions de ministre délégué aux Transports, en remplacement de Mefirou Oumarou, Njoya Zakariaou officiait à Guider, dans la région du Nord comme préfet du département du Mayo-Louti où il avait succédé à Confiance Balungeli Ebune. Il avait été promu à ces fonctions le 13 mars 2017 par un décret du président de la République.
Quelques mois seulement après son installation par le gouverneur du Nord, Jean Abate Edi’i, un confrère relayait ces propos, esquissant le bilan des quatre premiers mois de l’administrateur civil principal à Guider. « Mais en si peu de temps, Zakariaou Njoya, administrateur civil, sorti de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), a déjà digéré quelques situations chaudes dans son département. La dernière en date est la révolte des moto-taximen à la suite d’un accident survenu lors des opérations de contrôle des vignettes et des polices d’assurance. »
En effet, Njoya Zakariaou traîne la réputation d’un homme ferme et très rigoureux. A Douala 3ème, où il avait succédé à Albert Nanga Dang en 2011, cette force de caractère est bien connue des habitants de cet l’arrondissement. En 2014, il avait géré avec beaucoup de tact le brûlant
dossier de l’expulsion, des populations du quartier Dibom I, blocs marécages 4, 5 et 6, secteur Bamenda, faute pour ces familles d’avoir obéi aux mises en demeure les sommant de déguerpir. Quelque deux ans après, Njoya Zakariaou était à nouveau sur des braises ardentes, confronté cette fois à une autre patate chaude : la recrudescence de l’insécurité dans certains blocs du quartier New-Bell, rendus invivables par des bandes organisées de hors-la-loi.

En mars 2017, alors qu’il vient d’être promu préfet du Mayo-Louti, un bras de fer oppose le sous-préfet sortant de Douala 3ème et des dirigeants locaux du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). En cause, l’interdiction d’une manifestation publique pourtant déclarée, que le député Lazare Soup du Mrc envisageait d’organiser, le 09 avril 2017 au quartier Brazzaville, pas si loin du rond-point Dakar, où une manifestation similaire, organisée par le député Jean-Michel Nintcheu du Social Democratic Front, avait dégénéré et provoqué les émeutes de février 2008. L’ex-sous-préfet craignait que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Pour nombre d’observateurs, c’est du reste cette fermeté qui a valu à Njoya Zakariaou sa récompense, mieux sa promotion.

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