Cameroun – Nécrologie: Benoît Asso’o Émane passe l’arme à gauche

La nouvelle du décès du général de division en deuxième section est tombée à l’aurore d’hier, 17 janvier 2019.

Il y a un peu plus d’une semaine, une rumeur sur le décès du général Benoît Asso’o Émane a fait le tour des réseaux sociaux. Hier 17 janvier, il ne s’est plus agi d’une fausse nouvelle. Le général de division en deuxième section a effectivement rendu l’âme en matinée au Centre hospitalier de la Caisse nationale de prévoyance sociale à Yaoundé. Il y avait été transféré, selon des sources familiales, le 05 janvier dernier. C’était après avoir été longtemps interné à l’Hôpital général de Yaoundé. Selon les mêmes sources, le corps de Benoît Asso’o Émane a été par la suite déposé à la morgue de ce dernier établissement hospitalier.

Né le 21 juin 1937 à Essong, dans l’arrondissement de Djoum, département du Dja et Lobo (région du Sud), le fils de Barnabé Émane Asso’o entre dans l’armée française en 1959. Peu de temps après, il est admis à l’Ecole militaire interarmées du Cameroun (Emiac), ancêtre de l’actuel Emia
(Ecole militaire interarmées). Il en ressort en 1961 avec le grade de sous-lieutenant. En 1963, Benoît Asso’o Émane est admis à l’Ecole d’application de l’armée blindée à Samur en France. En 1977, il suit un stage à l’Ecole de guerre de Belgique, après avoir quelques années plus tôt présenté des émissions militaires à la radio nationale. Dès son retour de la Belgique en 1978, Benoît Asso’o Émane connaît une carrière fulgurante. En 1978, il est promu au grade de lieutenant-colonel. En 1983, il est nommé commandant du quartier général à Yaoundé. Après le push manqué du 06 avril 1984, au cours duquel il servi le pouvoir en place, ses efforts sont récompensés. Plus de deux mois après, soit le 29 juin, ce fils du Sud est promu au grade de colonel. Cinq ans plus tard, le 13 avril 1989, il devient général de brigade. Il va par la suite occuper plusieurs postes de responsabilité au sein de l’armée. Il sera tour à tour commandant de la 8e région militaire à Bertoua (1993) et commandant de la 5e région militaire à Ngaoundéré (1998). Le 25 septembre 2001, le général de brigade devient général de division et nommé commandant de la 1e région militaire. C’est l’un des officiers les plus gradés et les plus expérimentés qui vient de déposer définitivement les armes.

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