L’histoire se répète chez MTN Cameroon. Après une Zambienne, c’est désormais un Sud-africain, Wanda Matandela, qui prend les rênes de la filiale camerounaise, illustrant une fois de plus le mépris de l’opérateur pour les compétences locales.
Un poste inaccessible aux Camerounais ?
Après 25 ans de présence au Cameroun, MTN continue de privilégier les étrangers pour sa direction générale. Cette nomination soulève des questions sur la politique de ressources humaines du groupe :
- Aucun DG camerounais en 25 ans
- Des cadres locaux systématiquement écartés
- Une succession d’expatriés aux commandes
- Des compétences nationales ignorées
Des chiffres qui interrogent
Le nouveau DG hérite d’une entreprise florissante, bâtie sur le travail acharné des Camerounais :
- Chiffre d’affaires de 181 milliards FCFA au premier semestre 2024
- 72,8 milliards FCFA générés par l’internet
- 35 milliards FCFA par le mobile money
- 97% de couverture réseau
Ces performances impressionnantes, réalisées grâce à l’expertise des cadres camerounais, ne semblent pourtant pas suffisantes pour leur confier les plus hautes responsabilités.
Alors que MTN prévoit d’investir 187 milliards FCFA sur trois ans, dont 62 milliards en 2025, cette nomination envoie un signal décourageant aux milliers de cadres camerounais du secteur des télécoms. Peu importe leur compétence ou leur engagement, la direction générale reste une chasse gardée des expatriés.