Cameroun – Marche blanche du Mrc : 39 détenus politiques libérés

Ils étaient détenus à la prison centrale de Yaoundé dans le cadre de la manifestation organisée le 26 janvier 2019.

Au total 39 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ont recouvré la liberté ce 12 juillet 2019, après six mois de détention à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé. Ces ex-détenus avaient été déportés dans plusieurs villes du pays, avant d’être placés en détention provisoire, en février 2019 par un juge d’instruction du tribunal militaire. Mais avant leur transfert à la prison, les militants du Mrc ont passé 15 jours de garde à vue administrative dans plusieurs unités de police.

Dès leur sortie de prison vendredi en début de soirée, les militants du Mrc libérés ont été accueillis par la deuxième vice-présidente du parti Tiriane Noah.

Elle était accompagnée de quelques avocats des personnes interpellées lors des manifestations organisées le 26 janvier 2019 par les leaders du Mrc ainsi que de nombreux militants du parti. « Nous sommes très satisfaits de voir déjà 39 de nos camarades libres. Vos familles respectives vont retrouver la joie. Nous allons continuer à nous battre pour obtenir la libération des autres camarades du parti encore emprisonnés » , a affirmé Tiriane Noah, la deuxième vice-présidente du parti.

Ce même jour, le tribunal militaire s’est dit compétent pour juger Maurice Kamto, le président du Mrc, Alain Fogue, le trésorier national et certains
responsables des partis alliés à l’instar de Paul Eric Kingue, Christian Penda Ekoka. Ces leaders de l’opposition vont comparaître pour les faits
d’insurrection, hostilités contre la patrie, rébellion, dégradation des biens publics, destruction, manifestation publique, attroupement, outrage au président de la République.

Les leaders du Mrc avaient contesté la compétence du tribunal militaire qui, selon eux n’est pas habileté à juger des civils. Le tribunal reproche à Kamto et ses coaccusés d’avoir organisé une manifestation le 26 janvier dernier sur plusieurs villes du Cameroun.
Un communiqué publié depuis vendredi dernier par le porte-parole du candidat Kamto mentionne que le tribunal militaire attribue la responsabilité du saccage de certaines ambassades du Cameroun à l’étranger à Maurice Kamto et ses coaccusés.

Une position que conteste-le porte-parole du Mrc qui, pour sa part affirme que la responsabilité en matière pénale est individuelle dénonce un procès politique aux ordres. « Comment attribuer le saccage des ambassades à Kamto alors que les principaux auteurs ont ouvertement revendiqué leurs actes. 159 militants du Mrc sont toujours placés en détention provisoire à la prison centrale et principale de Yaoundé.

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