Samedi dernier, les autorités militaires et administratives de l’Extrême-Nord leur ont rendu visite lors de leur escale de Maroua.
Samedi dernier, ce sont 1800 otages libérés des mains des terroristes de Boko Haram qui ont rejoint leur pays, le Nigeria après une brève escale de deux heures à Maroua. En fait, cette deuxième vague, qui a franchi le sol de la ville de Maroua à 17h, a particulièrement bénéficié non seulement de la présence du gouverneur de la région Midjiyawa Bakari, mais surtout de celles des plus hautes autorités de nos forces de défense engagées dans la guerre contre Boko Haram. Le général de brigade Jacob Kodji, en tant que commandant d’arme de la place, a fait le déplacement de l’esplanade des services du gouverneur pour confirmer les résultats des opérations qu’il coordonne à la frontière en symbiose avec les autorités militaires nigérianes. Abordé pour la circonstance, le général de brigade, Jacob Kodji, commandant de la région militaire interarmées 4, a confirmé que les engagées aux frontières par nos forces de défense se déroulent très bien. Le rapatriement des otages libérés des mains de leurs ravisseurs aussi. « Nous veillons à ce que tout se passe dans les règles de l’art, le respect des droits de l’Homme et avec une escorte à la hauteur des exigences de la situation pour éviter tout désagrément », a affirmé le général de division. Au gouverneur de la région de l’Extrême-Nord de renchérir en disant que « l’aspect humanitaire est pris en compte. Nous leur avons apporté, non seulement de la nourriture, mais aussi des produits pharmaceutiques pour soulager les souffrances de ceux qui sont malades, surtout pour les femmes parmi eux qui ont accouché durant le voyage », a expliqué Midjiyawa Bakari. Quant aux otages libres, ce bol d’air de paix reçu lors de leur escale en terre camerounaise en valait vraiment la peine, car a affirmé l’un d’entre eux en langue Kanuri, « la vie est bien ici au Cameroun ». C’est d’ailleurs ce qu’ils « passent le temps à dire durant tout le voyage depuis que nous sommes partis de Kolofata. A Boukoula, la dernière ville frontalière avec le Nigeria dans la région du Nord Cameroun, nous les remettons aux Organisations des Nations unies qui nous y attendent sous l’encadrement des autorités nigérianes », nous confie, le capitaine Arsène Amougou, chef de l’escorte.
Joël MAMAN