Cameroun – Littoral: les défis qui attendent Ivaha Diboua

Samuel Ivaha Diboua

Installé le 13 novembre par le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd), le nouveau gouverneur de la région du Littoral devra continuer l’œuvre de son prédécesseur.
Incivisme, désordre urbain, grand banditisme, construction des routes, suivi des grands projets d’infrastructures et des projets inscrits dans le Programme d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance et l’amélioration des conditions de vie des populations de la région du Littoral, grèves des enseignants des écoles maternelles et primaires de l’archidiocèse de Douala, litiges fonciers, inondations, construction des nouveaux marchés, réfection des routes, constructions anarchiques et installations électriques désordonnées… Voilà entre autres les chantiers qui attendent Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Et pour les concrétiser, le nouvel homme fort de la région du Littoral devra s’inspirer des méthodes employées par son prédécesseur, Joseph Beti Assomo, promue Ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense (Mindef) par le président de la République Paul Biya.  Le gouverneur du Littoral nouvellement nommé aura donc la lourde responsabilité de combler les attentes des populations de l’une des régions les plus sensibles du pays. Une mission qui ne s’avèrera pas facile lorsqu’on sait le caractère imprévisible des habitants de la Région du Littoral, constamment manipulés et embourbés dans l’incivisme par certains individus tapis dans l’ombre qui ne rêvent qu’à semer le chaos dans le pays par tous les moyens.
Au cours de la cérémonie de passation de commandement tenue à la Place Vallée de la Besseke, René Emmanuel Sadi, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), a tenu à lui dresser sa feuille de route. Parmi les chantiers sur lesquels il devra être présent, figure le suivi des grands projets en cours et entamés par Joseph Beti Assomo et portant sur les questions économiques, la lutte contre le désordre urbain, la préservation de la paix sociale, la sécurité des populations et l’encadrement des partis politiques. Avant le rituel qui s’est déroulé dans la stricte tradition en vigueur, René Emmanuel Sadi, dans speech, s’est dit satisfait du bilan du gouverneur sortant. «Ce bilan atteste, M. le ministre Joseph Beti Assomo, que vous êtes, sans conteste, un condensé de qualités intellectuelles, professionnelles et humaines, qualités qui font de vous un meneur d’hommes confirmé, un haut commis de l’Etat compétent et efficace, autant d’atouts qui forcément, vous placent au-dessus du lot», a-t-il par ailleurs reconnu. Puis, se retournant vers le promu, le Minatd dira sans complaisance que «pour remplacer un homme de grande qualité à la tête de la Région du Littoral, le président de la République a choisi un autre homme de qualité et de grande valeur.» Ce qui atteste donc que l’ancien gouverneur de l’Ouest est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
En terrain connu. Approchés à la fin des cérémonies d’installation, d’aucuns pensent en effet que l’ancien gouverneur de l’Est, pourra faire l’affaire. Surtout que, l’homme qui a fait ses premiers pas dans la préfectorale dans la région du Littoral où il intègre le cabinet du gouverneur du Littoral, aura réussi à l’Est non seulement le pari de faire repousser loin du territoire camerounais les rebelles centrafricain de la Séléka.  Mais surtout a fait libérer de nombreux otages pris dans les mailles de ces combattants qui ont mis la République centrafricaine à feu et à sang (Rca).D’autres,en revanche, disent ignorerles faits d’armes de l’ancien sous-préfet de Douala 4è, mais promettent toutefois de le juger, comme un maçon au pied du mur.
En fait, si la page Joseph Beti Assomo, ex-gouverneur de la ‘’cité rebelle’’ du Cameroun, s’est difficilement refermée vendredi 13 novembre, c’est dire combien l’homme était adulé par les populations venues de tous les horizons lui témoigner leur gratitude. A Douala,personne n’est prêtd’oublier que n’eut été le stratagème de l’alors gouverneur du Littoral, le 28 février 2008, où de nombreux jeunes manipulés et poussés dans la rue par des apprentis sorciers, le Cameroun tout entier se serait alors embrasé. Et c’est dans cet esprit de communion fraternelle que le Mindef est venu faire ses adieux à une foule immense et bigarrée qui aura suivi de bout en bout ladite cérémonie.

Edouard Ngameni

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