L’influence grandissante de la Première Dame camerounaise suscite des interrogations au plus haut sommet de l’État. Entre disgrâces spectaculaires et alliances stratégiques, Chantal Biya s’impose comme une figure incontournable du pouvoir, bouleversant les équilibres traditionnels au sein du Palais présidentiel.
La récente mise à l’écart du contre-amiral Joseph Fouda illustre la montée en puissance de Chantal Biya. Cette disgrâce d’un des hommes les plus influents de l’entourage présidentiel marque un tournant dans la redistribution des cartes du pouvoir à Yaoundé.
Un réseau d’influence soigneusement tissé
La Première Dame a su construire un réseau solide au sein de la présidence. De l’intendance du Palais à la Direction de la sécurité présidentielle, en passant par le cabinet du chef de l’État, ses alliés occupent désormais des postes stratégiques.
Si certains relativisent son influence en rappelant que Paul Biya reste le maître absolu des grandes décisions, l’extension du pouvoir de Chantal Biya dans des domaines autrefois réservés, notamment sécuritaires, soulève des questions sur l’évolution de la gouvernance au Cameroun.
L’annulation du voyage présidentiel à New York et les tensions qui ont suivi à Genève illustrent parfaitement cette nouvelle donne politique où la Première Dame s’impose comme un acteur majeur du jeu de pouvoir camerounais.