Le processus politique (élections et gouvernance) et les institutions (partis politiques) ne suscitent pas la confiance de la majorité des jeunes au Cameroun, selon les résultats d??une enquête nationale que vient de publier l??ONG allemande Friedrich Ebert Stiftung (FES).D??après cette étude menée sur un échantillon de 650 personnes âgées de 18 à 35 ans, dont 65% de moins de 25 ans, les personnes interrogées pointent les conséquences néfastes des politiques, mais aussi un manque de vision stratégique et prospective des dirigeants et de l??opposition.La majorité des jeunes ont aussi invoqué le sentiment d??exclusion pour expliquer leur radicalisme, leur opposition à l??Etat.
Par ordre d??importance, les personnes interrogées considèrent que les problèmes de la société camerounaise sont aujourd??hui : la corruption (79%), le chômage et la pauvreté (70%) et le manque d??argent (65%).
Sont aussi pointés l??analphabétisme, la difficulté d??accès à l??éducation ainsi que l??absence d??alternance politique.
49% des jeunes enquêtés attribuent la responsabilité de ces fléaux à la mauvaise gouvernance et à l??impunité des détourneurs de deniers publics, 26,6% invoquent l??inefficacité de la gouvernance face à la pauvreté, et 24% accusent la faiblesse de l??autorité et l??impunité.
Au plan du choix des dirigeants à la magistrature suprême, 54,5% des jeunes Camerounais estiment que seul l??avènement d??une Commission électorale indépendante (CENI) peut garantir une élection libre, transparente et juste, en même temps que 5,3% déclarent faire confiance à la «communauté internationale» dans la résolution des problèmes de leur pays.
