Cameroun: Les États-Unis attestent leur soutien aux terroristes

Barlerin Peter Henry

Dès janvier 2020, le Cameroun ne devrait plus faire partie des pays africains bénéficiaires de l’AGOA, African Growth Opportunities Act. Loi américaine sur la Croissance et les Opportunités de Développement en Afrique, votée et promulguée en mai 2000 par le Congrès américain, sous l’égide du Président Bill Clinton.

Une mesure dont le moment et les motifs de survenu jettent un sérieux doute sur la sincérité des USA, malgré son impact relativement minime sur l’économie du Cameroun.

Une exclusion sans grande incidence sur les exportations vers les USA Les conséquences d’une telle exclusion sont relativement minimes puisque le
Cameroun utilise peu le mécanisme de l’AGOA – 28,3% – pour exporter vers le pays de l’Oncle Sam. L’ambassade des USA à Yaoundé précise tout de même que le Cameroun a exporté approximativement 220 millions de dollars en biens et services vers les États-Unis en 2018. 63 millions de dollars de ces exportations l’ont été au titre de l’AGOA, dont plus de 90% sous forme de pétrole brut.

Cause de l’exclusion : une légalité partisane L’exclusion du Cameroun de ce programme mis en place pour faciliter et encourager les exportations africaines vers les USA s’explique par le non-respect de certains droits de l’Homme, faisant sans doute référence à la situation socio-politique observée dans deux régions anglophones du pays. Une zone où l’armée et les sécessionnistes anglophones s’affrontent avec des actes de barbarie souvent relayés sur les réseaux sociaux. Selon certains spécialistes, Le Cameroun n’est pas encore suspendu de l’AGOA. Le président Donald Trump a sollicité l’accord du Congrès pour le faire en expliquant évidemment qu’une exigence de l’AGOA est le respect des droits de l’homme. A l’issue de cette requête, le Congrès examinera la demande et vérifiera si cette dernière est défendable avant de se prononcer sur le sujet. La réponse peut être oui le Cameroun doit être suspendu, ou non la demande n’est pas suffisamment renseignée. Une sorte de gymnastique du chantage de l’establishment américain.

Armement : le vrai problème de l’administration Trump

Malgré son absence au sommet Russie Afrique, le chef d’état camerounais a passé la commande du système de défense aérienne russe pantsir-s1. Voilà ce qui nous vaut les sanctions honteuses américaines de l’heure…

Le peuple camerounais doit le savoir. Relevons que l’empire impérialiste américain (où résident tous les leaders terroristes dits ambazoniens) n’a jamais sanctionné ou dénoncé les crimes des terroristes ambazombiens perpétrés sur les civils et les autorités administratives dans le Noso. On
nous signale plutôt une livraison massive d’armes et de munitions aux terroristes dits ambazoniens ces derniers jours en passant par le Nigeria. Nous sommes en guerre, une guerre contre les puissances impérialistes barbares qui en veulent aux richesses de notre sous-sol. Et qui veulent avec détermination étioler notre souveraineté.

Les américains reprochent aujourd’hui à la Russie exactement ce que, eux les américains font en Afrique depuis des siècles :
«la démarche séductrice de la Russie pour vendre clandestinement des armes aux états africains est contraire à la convention de Genève et nous savons tous qu’il sera pas étonnant que la vente de l’uranium soit proposée à la RDC par le gouvernement russe…

les usa sont contre toute cette machination orchestrée par la Russie et tout pays africain qui se procurerait des armements russe ou Serbo-russe se faire en conflit diplomatique direct avec les Etats-Unis….» a déclaré la semaine dernière l’ambassadrice américaine à l’union africaine Jessica de Lapenn Cette déclaration des officiels américains est claire. La sanction n’a rien à voir avec les pseudos violations de droits de l’homme perpétrées par l’Armée du Cameroun. Ce n’est pas l’armée qui a décapité l’enseignant, ce n’est pas l’armée qui a décapité Florence Ayafor, ce n’est pas l’armée qui a décapité le policier, mais ce sont des individus formellement présentés et identifier comme des hors la loi, des ‘’ambazoniens’’ qui ne se cachent nullement. Alors de quelle violation de droit de l’homme nous parle-t-on ?

Le Président Paul Biya en marge du Grand Dialogue National, un succès éclatant, dans sa magnanimité légendaire a libéré 333 sécessionnistes, un crime passible de peine capital. Plus de 140 militants du MRC qui ont contrevenu à la loi. Il est donc incontestable aujourd’hui de dire que c’est le gouvernement qui viole les droits de l’homme. Toute chose qui porte à croire et à affirmer que les Etats Unis, non seulement se servent des leaders sécessionnistes comme ‘’monnaie d’échange’’ et plus loin approuve leur acte. L’exclusion du Cameroun de l’Agoa est la preuve irréfutable que les USA sont partie prenante active dans l’embrasement du Cameroun.

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