Cameroun: Les collaborateurs du président s’affrontent ouvertement pour le contrôle du pouvoir

Au fil des jours et des semaines, la chronique enfle entre les différents caciques du pouvoir.

Les ministres et des directeurs généraux se déchirent pour le contrôle du pouvoir comme si les textes organiques n’existaient pas. Aucun jour ne se passe plus sans que le public ne vive un jeu de massacre entre les collaborateurs du Président. Ils s’affrontent et se battent ouvertement pour le contrôle du pouvoir.

C’est le cas du Président de la Fecafoot et le Président de la Ligue Professionnelle qui sont actuellement à couteau tiré pour la gestion du football camerounais. Il y a quelques mois, c’est le conflit entre le ministre des finances, Louis Paul Motazé , et Ferdinand Ngoh Ngoh , Ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République qui fleurissait dans les gazelles.

A la moindre incartade, la presse nationale et internationale s’en délecte, l’opinion aussi. Et comme des herbes sous les pattes des Pachydermes qui se battent, ce sont les médias (Cameroon Tribune et la Crtv) qui servent d’arène à la guerre des communiqués. A cela s’ajoute les réseaux sociaux.
Malheureusement, le Président Paul Biya qui doit faire régner l’ordre et la discipline dans son troupeau ne se fait point de souci. Il observe plutôt cette belle chienlit avec une pointe d’amusement. Ce, à l’image de ce gourou qui organise des combats de gladiateurs et que saluent affectueusement ceux qui s’entredéchirent. Que ses collaborateurs se donnent en spectacle indigne d’une équipe soudée et responsable, ce n’est pas ce qui perturbe le Chef de l’Etat tant que son pouvoir n’est pas menacé. Paul Biya s’inspire de Machiavel qui estime que gouverner c’est l’art de savoir mieux diviser. Le Chef de l’Etat est un homme politique adepte du pourrissement et des situations conflictuelles entre ses collaborateurs. Il y a toujours eu des divergences entre les ministres, directeurs généraux et qui se sont par la suite transformées en conflits. Rarement, le Président est intervenu de manière ostensible pour ramener les lutteurs au calme.

Dans ce jeu de massacre , entre cabale et Kongossa, les groupes de pression se font et se défont au grés de l’humeur du chef de ce gouvernement en folie qui n’est pas le premier des ministres , lui-même partie prenante de la danse des crabes et victime des pinces acérées de la rumeur. Quelles leçons tirées donc ?

Les confidences de certains de nos dignitaires rapportées par Wikileaks , l’appel de la Lekié , les batailles internes au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), tous les autres memoranda , la guéguerre au sein du gouvernement et dans d’autres organismes publics sont autant de signaux qui doivent nous inspirer prudence et humilité.

La tyrannie des fonctionnaires et agents de l’Etat, leur propension à spolier leurs compatriotes ne sont pas de nature à exalter une paix que nous savons tous précaire.

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