Cameroun: Le rapport de la Conac épingle les chefs d’établissements scolaires publics

La Commission nationale anti-corruption (Conac) s’est déployée dans la région du Centre, à l’effet de faire la lumière sur les dénonciations d’actes répréhensibles dont se seraient rendus coupables certains responsables en poste.

Les dénonciations ont porté sur les malversations diverses commises par certains directeurs et directrices d’écoles au sujet de la perception des frais d’Apee.

Le rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun épingle certains chefs d’établissements publics de malversations financières, notamment au sujet de la perception des frais d’Apee. Dans la région du Centre, le directeur de l’école publique de Bastos I-A est accusé de corruption, parce qu’il perçoit les frais d’Apee 5000Fcfa et des frais de séquence 3000Fcfa. Après constat des faits, le directeur de cet établissement a été relevé de ses fonctions par le délégué régional du ministère du l’Education de base.

Dans le même rapport, le directeur de l’école publique de Mvog-Betsi, groupe IV, perçoit les frais d’Apee à hauteur de 6000Fcfa par élève. Après les enquêtes des fins limiers de la Cellule ministérielle de lutte contre la corruption (Cmlcc), il a été rapporté que ce chef d’établissement public ne possède aucune fiche sur la gratuité des inscriptions, surtout quand on sait que depuis le décret présidentiel de 2001, l’enseignement primaire public est gratuit.

A l’école publique d’Etoug-Ebe, le directeur de cette école perçoit personnellement les frais d’Apee 4000Fcfa par élève. A l’école publique d’Efoulan 1-A, le directeur perçoit les frais d’Apee, en lieu et place du président de ladite association 3000Fcfa par élève. Relevé de ses fonctions par le délégué régional du ministère de l’Education de base, ce dernier a été contraint de rembourser les frais d’Apee, indûment perçus.

Écussons

A l’école publique d’Efoulan II A, la directrice perçoit les frais d’Apee 5000Fcfa par élève. Après le contrôle de la (Cmlcc), aucune fiche sur la gratuité des inscriptions a été trouvée. Relevée de ses fonctions par le délégué régional, elle a remboursé les frais d’Apee perçus. Quant à la directrice de l’école publique de Mfandena II-A, elle a été appréhendée par l’équipe de la (Cmlcc), pour vente d’écussons et de tenues scolaires, pourtant proscrit par la loi. Par la suite, elle a été tout simplement relevée de ses fonctions par le délégué régional et elle a par la suite remboursé des frais perçus. A l’école publique de Mvog-Betsi, le directeur de cet établissement a été épinglé pour perception des frais d’Apee 5000Fcfa et des frais de séquence 3000Fcfa, par l’équipe de la (Cmlcc).

En effet, il y a lieu de rappeler que neuf responsables sur 881, soit 1.02% ont été pris en flagrant délit de corruption dans la région du Centre. La brigade de lutte contre la corruption au sein du ministère de l’éducation de base s’est déployée du 02 au 12 septembre 2013 sur le terrain en couvrant 881 écoles sur 3804, soit un échantillon de 23.5% à l’effet de prévenir, d’identifier et de réprimer tous les actes de corruption susceptibles d’être commis pendant la rentrée scolaire d’une part et d’évaluer le niveau de mise en œuvre des Initiatives à résultats rapides (Irr) au sein desdites écoles, d’autre part. Le but était de réduire à 80% le taux de paiement des frais illicites dans les écoles primaires publiques et de veiller à la gratuité de l’école primaire publique, a rappelé le président de la Conac, le Révérend Dieudonné Massi Gam.

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