L’avocat Ayah Paul Abine, juge à la retraite de la Cour suprême du Cameroun et personnalité politique controversée, a annoncé la disparition de son neveu dans un camp de réfugiés accueillant des Camerounais fuyant la violence qui caractérise depuis la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest du pays.
Etonong George Ayah serait mort le mercredi 15 mai 2019 dans la colonie D’Adagom, dans la région du gouvernement local D’Ogoja, dans L’État de Cross River au Nigeria, laissant derrière lui une grande famille pour le pleurer.
Ayah dans une déclaration a déclaré: “au nom de la famille Ayah, Ayah Paul Abine annonce que son neveu, le premier fils du jeune frère D’Ayah, Etonong George Ayah, vient de mourir ce soir, le 15 mai 2019, dans le camp de réfugiés D’Ogoja. Il a laissé derrière lui une veuve, plusieurs enfants, des relations familiales et de nombreux amis. Dieu Miséricordieux!”
Il n’a cependant pas annoncé la cause du décès ni les circonstances dans lesquelles son neveu est décédé.
On se souviendra qu’à la fin de l’année dernière, deux Camerounais sont morts dans le même camp à Ogoja. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a annoncé la mort de deux réfugiés camerounais dans la colonie D’Adagio, Ogoja LGA, État de Cross River, le 30 août 2018.
“Selon des sources médicales, les réfugiés sont morts d’empoisonnement, prétendument après avoir consommé des champignons venimeux sauvages. Les enquêtes menées par les autorités sont en cours. Deux autres réfugiés, appartenant tous au même ménage, ont également été hospitalisés. L’un d’eux a déjà été libéré, tandis que l’autre est toujours à l’hôpital et il sera libéré bientôt,” le HCR a déclaré dans un communiqué à l’époque.
« Les Camerounais anglophones ont commencé à fuir la violence en septembre 2017 et ont cherché refuge dans les états de Cross River, Taraba, Benue et Akwa-Ibom au Nigeria. Au total, 21 291 réfugiés ont été enregistrés dans la région. Les femmes et les enfants représentent 80% de la population”, avait déclaré l’agence dans un communiqué daté du 30 août 2018.
D’autres Camerounais arrivent par les États de Cross River, Taraba et Benue dans le Sud-Sud et la ceinture moyenne du Nigeria. Les personnes qui franchissent la frontière continuent d’utiliser des points d’entrée informels parce que les frontières officielles entre le Cameroun et le Nigéria restent fermées dans les états susmentionnés.
Les communautés d’accueil sont en grande partie Amana, Akamkpa, Agbokim, Ikom/Ajaccio et Book dans L’État de Cross River et Abanda et Imande Agabtse dans L’état de Benue. Les demandeurs d’asile viennent principalement D’Akwaya, D’Otu, D’Eyumojock, de Nsan, de Dadi et de Bodam dans la région anglophone du Sud-ouest du Cameroun.
Le HCR, L’Agence des Nations unies pour les réfugiés, reste généralement préoccupé par le fait qu’au fur et à mesure que la crise se poursuit au Cameroun et que le gouvernement adopte des mesures de sécurité supplémentaires, davantage de demandeurs d’asile arriveront. Le HCR intensifiera ses activités d’enregistrement afin de recenser les lacunes dans les informations nécessaires pour mieux estimer les besoins des demandeurs d’asile et mieux planifier les interventions.
