Cameroun: L’alerte rouge d’une famine plane sur le Septentrion

Sorgho plante

Vu la faible production de maïs en cette saison agricole 2020 due aux précipitations pluvieuses insuffisantes, le sorgho de contre saison collecté en grande quantité par les sociétés brassicoles pourrait ne plus suppléer comme les années antérieures, d’où le risque de plonger le grand nord du
Cameroun dans la famine si le Gouvernement ne prend pas des mesures fortes pour stopper le phénomène.

L’alerte semble être encore très masquée pour certains du fait que les céréales abondent encore sur les marchés. Les entreprises de fabrication des boissons gazeuses ont la tête tranquille quant à l’exploitation de ce sorgho repiqué de contre saison du fait que la circulation de ce sorgho de contre saison est interne et se passe dans toute la légalité et lois commerciales. « C’est en cas de diminution des stocks de céréales sur les marchés que l’autorité peut intervenir, mais pour l’instant personne ne se plaint de l’assèchement des produits sur les marchés par ces exploitants », explique un responsable du ministère de commerce.

Ce sorgho de contre saison est plus consommé dans l’Extrême nord du pays que dans le Nord et l’Adamaoua pour une question d’habitude alimentaire, contrairement au maïs qui est aussi plus consommé dans les deux régions qu’à l’Extrême Nord. Cet aliment de base est entrain de conquérir aussi les deux régions du fait des migrations internes des populations à la recherche des terres fertiles et qui se déplacent avec leurs habitudes alimentaires.

On se rappelle que ce stockage massif de cette céréale avait été une source de litige quand les stocks étaient saisis par les barrages de contrôle il y a de cela environ 3 ans. Cette entreprise était montée au créneau pour clamer haut et fort qu’elle est dans toute la légalité puisqu’elle paie ses impôts. « L’autorité peut prendre des mesures idoines pour garantir l’alimentation des populations et interdire l’exportation au profit de la consommation locale, c’est la problématique qui se pose. Dans ce cas l’autorité peut interdire l’achat en grande quantité par toutes entreprises fussent-elles citoyennes. Elles peuvent être frappées d’interdiction de collecte, mais elles ne commettent pour l’instant aucune faute en l’achetant », élucide un spécialiste du droit de commerce.

Avec la sous production des céréales la saison pluvieuse précédente, l’alerte est au rouge car les prix des céréales sont entrain de s’exploser sur les marchés, d’où l’interpellation des autorités pour protéger les populations en interdisant l’assèchement des produits sur les marchés.

Galim MURTALA

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