Cameroun : La pastèque toujours chère à Bafoussam

La saison de la pastèque

Présent sur les étales, ce fruit est loin d’être à la portée des bourses.

Il est désormais difficile de faire un pas dans la ville de Bafoussam sans noter la présence des pastèques. Dans les porte-tout, sur les étales en
bordure de route ou dans les différents marchés, dans les seaux sur la tête des vendeurs ambulants, la pastèque est présentée aux clients
potentiels. Il faut cependant s’intéresser à ce fruit pour constater que son abondance sur le marché n’influence en rien le prix. Frappés par la
canicule, les consommateurs ne semblent reculer face à la flambée du rix.

Cette situation n’a surpris aucun d’eux au regard de la montée des prix des autres produits de grande consommation tels le riz. Sur les marchés, le
constat est clair. Les pastèques qui étaient quelques mois avant moins présentes sont désormais disponibles en abondance. Il faut désormais débourser entre 500 et 2000F pour en acquérir une tête. Selon les producteurs, ce coût est la conséquence de la hausse des intrants nécessaires à la production. En plus, ils évoquent les conditions de la culture de ce produit en saison sèche.

« La culture des pastèques nécessite un traitement minutieux en saison sèche. Il faut arroser les plantes, y ajouter des intrants agricoles qui sont
d’ailleurs coûteux, c’est normal que le fruit soit vendu un peu plus chère. Pour retrouver le marché, il faut les moyens financiers pour son transport
», justifie Pierre Nkonlefack, producteur des pastèques dans la Noun. Produite en majorité dans les départements du Ndé, des Bamboutos et dans le Noun, la pastèque attire les consommateurs malgré son coût élevé. « Je suis une habituée de ce produit. Je consomme avec ma famille en moyenne quatre fruits par semaine. J’ai l’habitude de prendre les fruits moyens à moins de 500F. Malgré son abondance sur le marché, il faut à la grande surprise débourser encore un peu plus. Aujourd’hui, j’ai pris trois fruits à 700F l’unité. La pastèque est le fruit le plus aimé par les membres de ma famille. Je suis obligé de le faire ainsi afin de les satisfaire » , explique Clémence Zoning, une consommatrice. Au marché des fruits à Akwa-Bafoussam, réputé être le lieu par excellence de vente en gros et en détails de ces produits hier mardi 12 mars, il est un peu plus de 9h, les revendeurs procèdent au tri des pastèques. Ici, Solange, consommatrice de ce produit s’est heurtée au prix et décide de jeter son dévolu sur les ananas à un bon prix. En attendant la basse du prix de ce produit, les vendeurs disent en profiter pour faire des bonnes affaires.

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