Cameroun : La journée des filles sous le sceau de l’autonomisation

La 7e édition de la journée internationale de la jeune fille se célèbre ce 11 octobre 2018 avec un point d’honneur sur leur professionnalisation.

« Avec elle : encourager l’instruction et la qualification professionnelle des filles ».

Voilà le thème retenu au plan international par l’Unicef pour la célébration de cette autre édition de la journée internationale de la jeune fille. Une thématique qui s’inscrit en droite ligne avec des actions engagées depuis un an par l’organisation, réunissant des partenaires, des parties prenantes et des influenceurs, afin de mettre en évidence, de défendre et d’investir dans les besoins les plus pressants des filles compétences pour leur employabilité.

Une attention particulière doit être accordée à la gent féminine parce que, de par le monde « les femmes et les enfants représentent trois quart des réfugiés et autres personnes déplacées…elles comptent parmi les personnes les plus défavorables en période de crise » a lancé le ministre de la promotion de la Femme et de la Famille pendant un point de presse ce 11 octobre. Placé sous le thème « autonomiser les filles avant pendant et après les situations de crise », cette manifestation a été le prétexte pour Marie-Thérèse Abéna Ondoua de rappeler quelques-unes des violences que subissent les jeunes filles.

La déscolarisation, l’esclavage, le mariage forcé, les grossesses précoces (…) ; elle illustre la gravité de la situation par des actes de viol commis sur quelque 68 jeunes filles (selon un recensement) dans le département de Bui région du Nord-Ouest. En raison des crises y enregistrées, les régions de Sud-Ouest (agitée par les manifestations séparatistes tout comme le Nord-Ouest) et de l’Extrême-Nord (perturbée par la secte islamique Boko Haram). La Minprof a tout de même rassuré que des « centres de promotion de la femme et de la famille [et autres plateformes, ndlr] accueillent les jeunes filles sorties du système scolaire formel pour les former et le autonomiser » ; à elle d’appeler ses compatriotes à abandonner toute forme de discrimination et de pratiques socioculturelles néfastes au plein épanouissement de la fille.

Voilà qui témoigne de la fidélité du Cameroun en cette journée décrétée en 2012 par l’Onu. Une plateforme pour renforcer les jalons du partenariat « Generation Unlimited » dont la vision est que d’ici 2030 tous les jeunes – en particulier les filles – soient scolarisés, apprennent, se forment ou occupent un emploi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *