Cameroun: la Confédération camerounaise des acteurs agropastoraux devient africaine

Confédération Africaine des Acteurs Agropastoraux

La CCAA (Confédération camerounaise des acteurs agropastoraux) est en pleine mutation. Lors de son Assemblée générale organisée du 20 au 22 décembre à Yaoundé, cette organisation fait peau neuve en devenant la Confédération africaine des acteurs agropastoraux, désormais baptisée C-3A. Objectif: peser davantage à l’échelle continentale.

Une AG dans un contexte continental propice

Cette 7ème AG ordinaire de la CCAA intervient à point nommé, alors que le Cameroun comme toute l’Afrique font face à de profondes mutations. Entre crises sanitaires et géopolitiques à répétition, flambée des cours mondiaux et risque accru d’insécurité alimentaire, l’enjeu d’une plus grande souveraineté agricole du continent est essentiel.

D’où la pertinence de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine) entrée en vigueur en 2021. En supprimant les barrières douanières entre pays membres, elle doit stimuler les échanges commerciaux intra-africains. L’occasion rêvée de structurer les filières agropastorales à l’échelle régionale, d’où la nécessité pour la CCAA de changer de dimension.

Vers une Confédération africaine des acteurs agropastoraux

Réunis dans la capitale camerounaise sous la présidence du représentant du MINADER Ndzana Sinclair, les membres de la CCAA venus de toutes les régions ont donc acté à l’unanimité la migration vers une structure continentale. Exit la CCAA, place désormais à la Confédération africaine des acteurs agropastoraux (C-3A).

Outre le Cameroun, une dizaine de pays membres étaient représentés (RCA, Tchad, Sénégal, Burkina Faso…). Preuve de l’engagement panafricain dans cette initiative visant à fédérer les énergies pour relever le défi alimentaire du continent, à l’heure où celui-ci importe encore 35% de ses besoins en nourriture.

Objectifs et ambitions de la C-3A

Concrètement, la nouvelle Confédération Africaine C-3A a pour mission de structurer le secteur agropastoral à l’échelle régionale, de renforcer son poids politique et sa compétitivité. Comment ? En améliorant la productivité et la qualité de l’agriculture africaine, en facilitant les partenariats techniques et commerciaux entre pays, ou encore en Pesant sur les décisions de la ZLECAf.

Le cap fixé est ambitieux mais à la hauteur des attentes des populations africaines. Les participants n’ont d’ailleurs pas manqué de saluer « le modèle camerounais », invité à essaimer son savoir-faire agropastoral vers ses voisins. De quoi faire émerger une puissante force économique continentale à même de nourrir l’Afrique et de créer des millions d’emplois.

Un enjeu désormais continental

Car derrière cet organe interprofessionnel se joue un enjeu vital, au cœur des défis africains du 21e siècle : l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. Facteur essentiel de souveraineté, de paix sociale et de développement pour les États africains.

On souhaite donc plein succès à la toute jeune C-3A dans l’accomplissement de sa mission. Le chemin sera long pour fédérer toutes les énergies, levier les obstacles, et libérer le potentiel immense du secteur agropastoral africain. Mais quelle formidable aventure collective que de viser rien de moins que l’alimentation du continent par lui-même !

Par Franck Obama, 237online.com

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