C’était au cours d’une attaque dans le village Gaboua où sept villageois ont été massacrés.[pagebreak]Selon les témoignages recueillis auprès des populations de Gaboua, dans l’après-midi du mardi 17 février dernier, un groupe armé de 40 combattants de Boko Haram a fait irruption dans le village aux environs de 15 heures sur des motos. A leur vue, les populations ont cherché à fuir mais ils les ont rassurées en disant ne vouloir faire du mal à personne.
La méfiance gagne les habitants qui alertent le commandant de brigade de Koza et le commandant de la 4e région militaire interarmes, le colonel Jacob Kodji, qui se trouvait d’ailleurs dans le coin sur l’un des fronts. Les militaires organisent aussitôt la descente musclée vers le théâtre des opérations. Pendant tout ce temps dans le village, les assaillants ont formé deux groupes. L’un qui convoyait un troupeau de 70 vaches vers la frontière nigériane par Kouyapé et l’autre qui a tenu les populations en respect avant de les séquestrer et de massacrer sept villageois. L’arrivée des militaires va limiter les dégâts puisqu’ils ouvrent aussitôt le feu sur les assaillants. Huit combattants de Boko Haram sont tués et trois capturés. Parmi les trois prisonniers, figurait un camerounais enlevé quelques temps plus tôt par Boko Haram et qui est à sa première mission. Il a promis de mener les forces militaires camerounaises jusqu’à leur cachette au Nigeria.
Entre temps, les convoyeurs de bétail ont été pistés et retrouvés au village Kouyapé. Ils ont profité de la nuit pour fondre dans la nature. Les 70 b?ufs ont été ramenés par les villageois à Gaboua. Ce canton de l’arrondissement de Koza est limitrophe au Mayo-Sava par le village Kouyape et à l’arrondissement de Mayo-Moskota par le village Nguetchewe. C’est la deuxième attaque survenue dans cet arrondissement après le village Gabass.
Jacques Kaldaoussa