Cameroun – Huiles végétales raffinées: la filière au crible de l’assainissement

Pour mettre fin à la pléthore d’huiles végétales raffinées issues, pour la plupart, de la contrebande, qui portent un coup fatal au tissu industriel local et menacent la santé des consommateurs, un séminaire-atelier a été convoqué par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana à Ebolowa (région du Sud), du 8 au 9 avril. Au terme de ce conclave ayant réuni les représentants de l’Agence des normes et de la qualité (Anor), de la Société générale de surveillance (Sgs), des ministères du Commerce, de l’Industrie et de la Santé publique, des importateurs, et l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), des recommandations ont été prises.
Il s’agit : «du renforcement des rapports entre les différents acteurs de la chaîne de surveillance et d’étude des marché (douanes, Sgs, Mincommerce, Anor…) par l’amélioration des procédures ; l’étude par le Comite interministériel de régulation de la filière des oléagineux de l’opportunité des importations ; l’urgence de la révision de l’arrêté rendant la norme NC 77 : 2002-3 (2011) d’application obligatoire, en y introduisant des spécifications minimales qui seront d’ordre visuel (étiquetage, content) et non visuel (contenu) à élaborer par un groupe d’experts ; la révision de la norme elle-même est à entrevoir ; et les contrevenants à la loi de 1996, relative à la normalisation doivent faire l’objet de sanctions prévues par cette loi en ses articles 18 et 19».
Précision. Et selon Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Asroc, au cours du point de presse tenu à Yaoundé, le 23 avril, à cause de la saturation du marché local par «des produits importés et non conformes», des entreprises du secteur tournent au point mort, quand ils n’ont pas fini simplement par mettre la clé sous le paillasson. À l’instar de : «le Complexe chimique camerounais (Ccc), la Société industrielle chimique de Tiko (Sict),… ». Et contrairement à des allégations récentes de l’Anor, «toutes les entreprises de l’Asroc, pour avoir fait l’objet d’une évaluation de conformité par une équipe interministérielle constituée des experts agroalimentaires de Helen Keller International (Hki), sont en règle», affirme M. Tchabgou.

Pierre Amougou

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