Cameroun – Huiles végétales: le gouvernement promet la protection de la filière

C’est l’assurance donnée aux acteurs par Séraphin Magloire Fouda, secrétaire général  des Services du Premier ministre, au cours d’une séance de travail le 13 octobre avec le Secrétaire général de de l’Association des raffineries des oléagineux du Cameroun (Asroc), Jacquis Kemleu Tchabgou.
Au regard de sa position de 3è en termes d’équilibre de la balance commerciale, après les industries brassicoles et la Cameroon Development Cooperation (Cdc), la filière de production et de distribution des huiles végétales regroupée au sein de l’Asroc fait davantage l’objet de l’attention particulière des pouvoirs publics. Ce d’autant plus que depuis quelques temps, la filière camerounaise des  huiles végétales est manifestement victime des contre-performances engendrées par les importations massives des huiles végétales raffinées, en marge de la réglementation en vigueur entreprises par les opérateurs économiques véreux. Notamment, des méventes entraînant la réduction des capacités de production des unités de 70 à 30%, la mise au chômage technique du personnel, la perte de rentabilité des gros investissements, la perte des points de croissance et la baisse de revenu des population rurales en amont de la filière. Plus grave, les unités de production telles que le Complexe chimique camerounais (Ccc), la société Sas et la Savonnerie et huilerie du Cameroun (Shc) ont mis la clé sous le paillasson.
Promu au poste de secrétaire général des services du Pm lors du réaménagement du gouvernement le 02 octobre, le professeur Séraphin Magloire Fouda, a donné toutes les assurances de protection aux acteurs de la filière qui a investi près de 600 milliards de francs Cfa avec des emplois directs estimés à plus de 50.000 personnes. D’après Jacquis Kemleu Tchabgou, au cours d’une conférence de presse tenue hier à Yaoundé : «le nouveau secrétaire général des Services du Premier ministre, le Pr. Séraphin Magloire Fouda, a affirmé sa volonté de protéger l’industrie locale dont les unités de transformation de la filière font partie». À l’issu de sa rencontre avec le le Sg de l’Asroc accompagné du Dg de Scr Maya et compagnie, cet économiste dans l’âme a réitéré que «les importations n’ont jamais développé un pays». C’est la raison pour laquelle, le président de la République encourage la production et la transformation des matières premières locales qui génèrent des emplois en améliorant les recettes de l’État. C’est bien le cas de la filière des huiles végétales.

Gare aux huiles Broli, Vikor et Jadija
Pour édifier les uns et les autres, Emmanuel Paul Nkoulou Ada, président du Comité de régulation de la filière des oléagineux, a présenté les activités menées ces derniers temps, notamment l’opération coup de poing, en vue d’assainir la filière. Ce fut encore l’occasion pour le Sg de l’Asroc de rappeler aux Camerounais que les huiles végétales raffinées de marques Broli et Vikor importées par African food distribution sont, parce que non enrichies à la vitamine A, impropres à la consommation.  Nous y reviendrons !

Pierre Amougou

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