La Cour suprême du Cameroun a rendu un hommage exceptionnel à feu Ako’o Justine née ZE Assamba, décédée le 13 avril dernier à 65 ans. Cette cérémonie solennelle présidée par le procureur général Luc Ndjodo révèle l’impact remarquable d’une femme magistrat qui a marqué l’institution judiciaire camerounaise par son intégrité exemplaire.
L’esplanade de la Cour suprême s’est transformée en un véritable mémorial pour saluer cette figure emblématique de la justice camerounaise. Une gerbe de fleurs déposée près du cercueil témoignait du respect unanime des magistrats présents.
Ako’o Justine : 30 ans de magistrature exemplaire
« Elle était d’une intelligence remarquable, brillait par son intégrité », a déclaré un collègue présent à la cérémonie. Cette femme d’exception a consacré trois décennies de sa vie à défendre la justice et les droits de l’homme au sein du système judiciaire camerounais.
Promue en 1986-1988 à l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM), Ako’o Justine s’est distinguée tout au long de sa carrière par une approche rigoureuse et équitable de la justice. Son parcours professionnel exemplaire lui a valu la reconnaissance de ses pairs et le respect des justiciables.
La magistrate défunte avait développé une expertise particulière dans le traitement des dossiers sensibles, gardant toujours « la tête froide » face aux situations complexes, selon les témoignages recueillis lors de la cérémonie.
Un modèle pour la magistrature camerounaise
Le procureur général Luc Ndjodo a souligné l’engagement sans faille d’Ako’o Justine pour l’institution judiciaire. « Elle a toujours travaillé dans les tribunaux de Dschang, Mfou et Yaoundé », précisant l’étendue géographique de son service à la nation.
Cette reconnaissance posthume intervient dans un contexte où la magistrature camerounaise cherche à renforcer sa crédibilité auprès des citoyens. L’hommage rendu à Ako’o Justine illustre parfaitement les valeurs d’intégrité et de compétence que l’institution souhaite promouvoir.
La cérémonie d’adieu a également mis en lumière le rôle crucial des femmes dans l’appareil judiciaire camerounais. Ako’o Justine laisse derrière elle un héritage professionnel qui inspire la nouvelle génération de magistrats.
Son parcours exceptionnel témoigne qu’excellence et éthique peuvent coexister au sein de la justice camerounaise, offrant un modèle de référence pour ses successeurs.
Quel héritage les magistrats camerounais retiendront-ils de cette figure emblématique ?