Un nouveau maire et deux adjoints ont été élus au terme du conseil extraordinaire boudé par le maire sortant, qui entend saisir à son tour les tribunaux.
Finalement, l’objet de la session extraordinaire du conseil municipal de la commune de Banwa, convoquée par le préfet en lieu et place du maire vendredi dernier, 23 juillet 2021, est connu. Au cours de travaux qui ont connu la présence remarquée du député Pierre Kwemo, le président de l’Union des mouvements socialistes (Ums), un nouveau maire et deux adjoints ont été élus. Il s’agit respectivement de David Tomoh, Modeste Ngamaleu et Jean Marie Ngueumeni Deumeni. En réalité, les mêmes qui avaient été élus au cours d’une session à problème le 12 novembre 2020, alors que 22 conseillers dissidents avaient destitué le maire en poste et ses adjoints d’alors.
En théorie, Charles Kameni, Emmanuel Teumaweun et Henri Constant Tchokouale dont l’élection a été remise en cause par le Tribunal administratif de Bafoussam, restent en poste jusqu’à la validation de l’élection du nouvel exécutif par le ministre en charge des collectivités territoriales décentralisées et la destitution officielle de l’équipe sortante. En quittant la salle des délibérations quelque temps avant le vote qui a conduit à l’élection du nouvel exécutif, Charles Kameni, le maire en résistance a menacé de poursuivre le contentieux. Selon lui, la procédure du préfet est entachée d’irrégularités en ceci qu’il dit n’avoir découvert la convocation que sur les réseaux sociaux. Il a refusé à deux reprises pourtant de convoquer le conseil municipal, sur sollicitation de ce dernier. Cela fait sept mois que des querelles internes à l’Ums, sur fond de chantage sur les marchés publics, de procès et de calomnie, ont plombé le fonctionnement de cette commune. Reste à voir comment Luc Ndongo, le préfet accusé de part et d’autre, s’y prendra pour leur passer la gestion réelle.
