La capitale camerounaise est confrontée à un nouveau fléau qui menace particulièrement ses jeunes : le haschich. Ce n’est pas une drogue de rue ordinaire mais une substance de haute qualité, importée et vendue à des prix exorbitants. Selon les informations de la Gendarmerie Nationale, un gramme de ce haschich peut coûter jusqu’à 25 000 FCFA, et les emballages en forme de brique sont négociés aux détaillants pour 350 000 FCFA l’unité. Cette nouvelle menace a été mise en lumière grâce à une enquête menée par le Service Central des Recherches Judiciaires (SCRJ) en décembre 2024, après plusieurs dénonciations sur une recrudescence inquiétante.
L’enquête et les arrestations
L’enquête a abouti à l’arrestation de six individus, dont une femme, tous âgés entre 26 et 41 ans, formant deux groupes distincts mais pratiquant le même trafic. Ils ont été trouvés en possession de deux kilos de résine de cocaïne, connue sous le nom de « haschich« . Cette résine, extraite des fleurs femelles du coca, est ensuite industrialisée pour être conditionnée en diverses formes, facilitant ainsi sa distribution dans des lieux de divertissement populaires comme les snack-bars et les discothèques de Yaoundé.
La réaction des autorités et la sensibilisation
Les trafiquants ont révélé que cette drogue est importée depuis l’étranger, souvent cachée dans des bagages pour échapper aux contrôles aux aéroports. La Gendarmerie Nationale, face à cette situation alarmante, appelle à une vigilance accrue de la part de la population. Les jeunes, particulièrement ceux âgés de 15 à 30 ans, sont les cibles principales de cette substance psychotrope, ce qui soulève des inquiétudes sur l’avenir de cette génération et sur la santé publique.
Cet événement souligne non seulement l’urgence de renforcer les mesures de sécurité aux frontières et dans les lieux publics mais aussi la nécessité d’une éducation plus poussée sur les dangers des drogues. La lutte contre ce nouveau trafic doit être menée sur plusieurs fronts : la répression, certes, mais aussi la prévention et la réhabilitation. Le Cameroun se trouve à un point critique où l’action des autorités doit être à la hauteur de la menace pour protéger sa jeunesse, la véritable richesse du pays.