Cameroun-Guinée Équatoriale : Voici pourquoi la tension a baissé

Le Colonel Serge Atonfack dans son bureau

Selon le Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK GUEMO (Chef de Division de la Communication au MINDEF), la bienséance, le respect mutuel et la pondération sont ce qui justifie le retour d’un climat de paix entre Yaoundé et Malabo.

L’éditorial, en date du samedi 25 juillet 2020, du Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK porte sur les relations diplomatiques entre Yaoundé et Malabo qui étaient tendues, mais qui, heureusement, sont à nouveau au beau fixe. En effet, le calme est revenu, après les réunions de travail présidées Joseph Beti Assomo et Leandro Bakale Nkogo, respectivement ministre de Défense du Cameroun et ministre de la Défense de la Guinée Equatoriale, du 29 au 30 juin 2020 à Yaoundé et du 20 et 21 juillet 2020 à Malabo, en vue d’empêcher la construction d’un à la frontière entre les deux pays. Au terme des échanges déroulés dans le respect des gestes barrières contre le Covid-19, les deux pays ont signé un accord de défense et de sécurité transfrontalières.

D’après le Chef de Division de la Communication au MINDEF, cela a été possible grâce à la bienséance, au respect mutuel et à la pondération entre les deux Etats d’Afrique centrale : « (…) Il est en effet à noter que depuis la survenue du malentendu sur le tracé frontalier en 2019, et tout au long du processus de clarification des positions, il n’y aura point eu ni démonstration de force, ni outrance discursive. Rien que la bienséance, le respect mutuel, la pondération. Le Cameroun et la Guinée Equatoriale ayant depuis longtemps compris qu’il était dans leur intérêt à tous et chacun, d’épargner à leurs peuples, les affres d’une guerre inutile et incapacitante, une guerre dont seuls les marchands de canons sortiraient gagnants », pense-t-il.

Le Capitaine de Frégate Cyrille Serge ATONFACK GUEMO ajoute : « Choisir la paix concertée est un grand coup de génie stratégique qui aura certainement battu en brèche, les doctes certitudes de la communauté de ces experts-influenceurs, d’ordinaire si prompts à gloser sur l’impéritie de nos dirigeants, qu’ils jugent incapables de se déterminer sans tutorat extérieur. Cette magistrale action concertée des Chefs d’Etat camerounais et équato-guinéen a donc d’autant plus de panache que sous d’autres cieux, et pour beaucoup moins qu’un arpent de terre, des peuples voisins et frères en viennent à se déchirer, certains d’entre eux entrainant la terre entière dans les plus grands holocaustes jamais connus. En pleine pandémie de belligérances engendrées par des ambitions surdimensionnées, le Cameroun démontre une fois de plus, que dans ses relations avec d’autres puissances, le dialogue reste non seulement du domaine du possible, mais que la paix par le dialogue est un code du génome, du génome camerounais. Et puis, nos fameux experts ne feraient-ils pas œuvre utile en théorisant L’arbre à palabre, qui à notre avis, mériterait amplement de figurer en tête du registre des ouvrages sur l’irénisme politique, au même titre que les traités de polémologie, guerre et paix étant du reste les deux facettes d’une même médaille. Le faire serait un écot d’une inestimable valeur à la mondialisation des procédés de résolution de crise ».

Et de conclure : « A présent que les malentendus sont dissipés, que la fraternité et l’amitié sont consolidées, il revient aux Forces de Défense camerounaises, dont l’une des missions cardinales consiste à pourvoir au respect des accords et traités internationaux, il revient aux Forces de Défense camerounaises disions-nous, de poursuivre leurs efforts visant à la préservation d’un climat de sécurité et de sérénité, avec tous les pays voisins du Cameroun ».

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