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L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun – Guerre contre Boko Haram: la communauté des affaires lance sa chaîne de solidarité

Sur l’initiative de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce (Mincommerce), les opérateurs économiques ont manifesté leur soutien à l’action du président Paul Biya, par diverses donations aux forces de défense au front, le 18 février 2015 à Yaoundé. Des tonnes de produits tous genres récoltés.Riz, poisson frais, sardines, huile végétale raffinée, lait, sucre, eau minérale, tomates, farine, savon, café. Voilà, entre entres, les produits constituant le don de soutien et d’appui des acteurs du secteur du commerce au chef de l’État, aux forces de défense et de sécurité, et aux populations des zones frontalières meurtries par les attaques répétées de Boko Haram. Cet élan de solidarité et de patriotisme (pour beaucoup) dans la lutte actuelle contre la secte islamiste nigériane a été manifesté hier mercredi par des entreprises citoyennes du pays. Ont pris part à cette rencontre, Queen Fish Cameroon (Qfc), la Société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc), l’Association des raffineurs du Cameroun (Asroc), le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), l’Union camerounaise des brasseries (Ucb), l’Association bananière du Cameroun (Assobacam), la Société alimentaire du Cameroun (Soacam), le groupe Fokou, la Société de distribution des produits alimentaires du Cameroun (Sodipac), le groupe Guinness, la Pasta, Mahima, l’Association des transformateurs des produits oléagineux (Atpo), le groupe Nestlé, le groupe des importateurs de riz, la Nouvelle sucrerie du Cameroun (Nosucam), la Société de distribution du Cameroun (Sodicam), la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), Olam-Cam et Dovv. Et la liste est loin d’être exhaustive.

Illico presto. Seules les entreprises telles que Qfc, l’Asroc, la Sabc, le Cicc, l’Ucb, Casino… se sont démarquées, en donnant qui des tonnes de sucre, de pâtes alimentaires et de café ; qui de sacs de farine ; qui de cartons d’huile végétale raffinée, de poisson frais, de sardines, de tomates et de savons, qui de palettes d’eau minérale, qui de conteneurs de lait et autres. Des produits alimentaires destinés non seulement aux forces armées au front mais aussi aux populations des localités victimes d’attaques des hommes d’Abubakar Shekau.[i] «Que cet élan soit de cœur, bonne volonté et sans aucune contrainte dans la forme»[/i], a vivement souhaité Luc Magloire Mbarga Atangana. N’étant qu’un lancement d’une vaste caravane, le Mincommerce va ajouter que[i] «toutes les contributions restent les bienvenues, car c’est une opération permanente»[/i]. Et à l’occasion, le supermarché Casino (Sodicam) rassure d’étendre cette marque de solidarité, en mettant devant son enceinte à Yaoundé un conteneur, ouvert à toutes les bonnes volontés afin que chacun, selon sa volonté et ses moyens, y contribue. Justifiant les motivations de la participation de son entreprise, Guillaume Sarra, directeur général adjoint de la Sabc déclare [i]: «Il faut reconnaître que depuis le début de ce conflit, nos affaires se portent moins bien. Donc, il me semble tout à fait logique et normal de participer à cet élan de solidarité».[/i] C’est la preuve que le climat d’insécurité instauré par «la horde de bandits de Boko Haram», pour reprendre le Mincommerce, a un impact sur le carnet de commandes des entreprises qui opèrent au Cameroun.

Transparence. Les opérateurs économiques, comme un seul homme, ont uni leurs efforts à ceux des autres compatriotes et de la Communauté internationale, et ont pris une juste part à l’élan de solidarité en mouvement. Pour toute transparence et régularité de l’intendance, le Mincommerce a promis la création d’un Comité de gestion dans les tout prochains jours. Il est à relever que cette action agissante des acteurs du commerce intervient au lendemain de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale (Copax) à Yaoundé, au terme duquel les leaders des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) ont formulé une stratégie collective pour soutenir le Cameroun et le Tchad dans la lutte contre Boko Haram.
Et la rencontre qui avait pour cadre la salle des conférences du Mincommerce s’est achevée par une motion de soutien et d’appui à l’action du chef de l’État, aux forces de défense et de sécurité, et aux populations innocentes éprouvées par les exactions de Boko Haram. En manifestant cette compassion, les opérateurs de ce secteur d’activité reconnaissent sans doute que : «Sans paix, il n’y a pas d’affaires florissantes. Mieux sans paix, il n’y a pas de développement durable des affaires».

Pierre Amougou

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