Cameroun/France: François Hollande en virée nocturne à Yaoundé

Le chef de l’Etat français sera dans la capitale le 3 juillet au soir, pour repartir quelques heures plus loin. C’est à des préparatifs à minima que s’attèlent actuellement les services de la présidence de la République en charge du protocole d’Etat, du cabinet civil et de la sécurité, en vue de la visite du chef de l’Etat français au Cameroun. Bien que rien d’officiel ne filtre sur le sujet à Yaoundé, des sources introduites de votre journal, au ministère hexagonal des Affaires étrangères, sis au Quai d’ Orsay, se veulent, pour leur part, plus diserts quant aux articulations – et ce «sauf chamboulement de dernière minute» – de cette visite officielle.
Ainsi, en provenance du Bénin où il aura séjourné depuis la veille, François Hollande sera accueilli à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen le 3 juillet en fin d’après-midi. Accueilli par Paul Biya à la tombée de la nuit, il aura une audience directe avec son hôte à 18h au palais de l’Unité, suivie d’une brève conférence de presse qu’animeront les deux hommes à 19h15, avec face à eux des professionnels des médias triés sur le volet. Un déjeuner suivra une demie heure plus tard avant le départ, accompagné du Premier ministre, de M. Hollande pour l’ambassade de son pays au Cameroun. C’est d’ici que son cortège s’ébranlera pour l’aéroport d’où son avion décollera dans les coups de 22h vers Paris.
C’est donc à un minimum syndical que va sacrifier le chef de l’Etat français en terre camerounaise, un peu plus de 14 ans après la visite de Jacques Chirac à Yaoundé et en dépit d’une «amitié séculaire» qui semble avoir pris de vilaines rides.
Dans l’espace son successeur, Nicolas Sarkozy, aura entretenu une relation ambiguë avec Paul Biya, passant souvent chez les voisins sans daigner s’arrêter chez le premier partenaire commercial de son pays en Afrique centrale, hors pétrole et non moins deuxième client – derrière le Gabon – et deuxième fournisseur – après le Congo – dans la sous-région. François Hollande ne s’est guère écarté de cette posture distante : une brève entrevue avec Paul Biya en octobre 2012 à Kinshasa (République démocratique du Congo), un accueil glacial le 30 janvier 2013 à l’Élysée et un tête à tête de 25 minutes le 30 novembre 2014 à Dakar, en marge des XXVème assises de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif).

[b]Félix C. Ebolé Bola[/b]

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