Cameroun – Enseignement supérieur: Trois nouveaux campus à Bertoua, Ebolowa, et Garoua

Les inscriptions sont en cours dans les chefs-lieux des régions de l’Est, du Nord et du Sud, mais seules les sciences juridiques et politiques seront au programme.
Bertoua, Ebolowa, et Garoua sont des villes qui connaîtront, pour la première fois dans histoire, une rentrée académique en 2015. Si les deux premières ont pour institution mère l’université de Yaoundé II-Soa, le campus de Garoua est quant à lui une délocalisation de l’université de Ngaoundéré. Il s’agit donc des démembrements de la faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp), avec toutes les filières qui vont avec à savoir le droit, les sciences politiques et l’english law pour le niveau I. Le cycle master n’est pas en reste et l’ouverture des niveaux II et III dépendra de la demande, selon les autorités universitaires. Ebolowa, par exemple, ira jusqu’à l’offre des formations pour une capacité en droit économique pour les titulaires de Bepc et du certificat de probation. Aucun campus propre à ces facultés n’est disponible et, ici et là, ce sont les salles de formation d’enseignants ainsi que des dortoirs des internats de lycées, en cours de reconfiguration, qui accueilleront les étudiants qui sont, cependant, autorisés à s’inscrire depuis le 15 septembre dernier pour une rentrée prévue en octobre, en raison des travaux de réfection.
C’était, quoi qu’il en soit, une exigence des populations de ces régions, seules à ne pas disposer d’université publique. Celles du Sud avaient d’ailleurs ouvertement exprimé ce besoin au chef de l’Etat, lors du comice agropastoral d’Ebolowa en 2010. Même s(agit pour l’instant que d’une délocalisation, on ne semble pas loin d’une université, Bamenda et Maroua étant les derniers exemples en date. Le doyen de la faculté des sciences juridiques et politique de l’université de Yaoundé II avait, à cet effet, déclaré à la presse que «c’est la procédure classique de création des universités partout dans le monde. L’institution en création est d’abord mise sur pied en attendant les moyens et les infrastructures». Des propos qui riment avec ceux du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, qui devant le Parlement annonçait ces nouvelles offres.
Pour les deux cas de l’université de Yaoundé II, on apprend que les enseignants-assistants sont nommés par la faculté, puis affectés dans l’annexe. Ils sont alors considérés comme permanents, résident à Bertoua et Ebolowa pour conduire les travaux dirigés (TD). Les cours magistraux (CM), eux, seront prodigués par des enseignants titulaires de l’université-mère et, en vue d’assurer la continuité des enseignements dans l’université de tutelle, tout se fera par programmation sur des périodes précises. Les enseignants venant de Yaoundé II-Soa seront en mission pour une période précise. Sur place, ils pourraient faire une ou deux semaines, voire plus en fonction du volume des enseignements. Les universités du septentrion devraient suivre la même méthodologie.

Paulin Kengne

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