L’Ordre national des médecins du Cameroun dissipe les inquiétudes de ceux qui pensent que ce lieu est mal équipé.[pagebreak]Plus d’une semaine après la mise en service de caméras thermiques et de thermoscopes laser à l’aéroport international de Douala, une partie de l’opinion émet encore des doutes sur la fiabilité du dispositif de lutte contre le virus Ebola dans cette enceinte. « Tout cela est insuffisant », entend-on. Ceux qui doutent mettent en avant l’absence de personnel formé pour la prise en charge des voyageurs suspects et l’absence de salle d’isolement où seraient gardés dans un premier temps tous les cas suspects avant le transfert au centre de prise en charge aménagé à l’hôpital Laquintinie de Douala, seul centre de la ville équipé à l’heure actuelle. Ce dernier argument est battu en brèche par le Dr Rodolphe Fonkoua, représentant de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc) dans la région du Littoral.
« A l’aéroport, on ne fait pas de diagnostic. Le seul élément d’appréciation de l’état de santé d’un passager est la température. S’il y a une suspicion, on alerte l’organisme de prise en charge. L’infirmier peut bloquer cette personne et remonter la chaîne de contamination », déclare-t-il. Pour lui, installer un centre de prise en charge à l’aéroport peut avoir des conséquences dramatiques. « Il n’est pas prudent de rendre le dispositif plus lourd. Cela peut créer la panique. L’image de personnes arborant des gants, scaphandres et autres tenues spécialisées n’est pas quelque chose de bon », croit le médecin.
Le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo a visité lundi les installations anti-Ebola. Il a notamment vu la caméra, placée à un point de convergence située dans deux terminaux. A cette occasion, l’on a appris que 3150 passagers fiévreux avaient déjà été détectés, mais que certains d’entre eux, suivis de façon rapprochée, n’avaient finalement pas présenté les symptômes de la fièvre Ebola.
