Cameroun – Douala: Des rescapés d'un naufrage à l'abandon :: Cameroon

Leur patron, un certain Batista originaire de Sao Tomé et Principe, propriétaire du bureau de consignation dénommé Cemac basé à Bali se refuse de leur verser deux mois d’arriérés de salaire. Et de payer leur dédommagement.Le 18 novembre 2013, le bateau Antunes Carnelo appartenant à un certain Batista originaire de Sao Tomé et Principe, et propriétaire du bureau de consignation dénommé Cemac sis à Bali, un quartier de Douala avait à son bord 12 membres d’équipage parmi lesquels des mécaniciens et des cuisiniers. Transportant une importante cargaison de marchandises à destination du pays d’Ali Bongo Ondimba, ce navire échoue aux larges de Libreville. A l’origine du naufrage, un arrêt de fonctionnement accidentel et momentané du moteur. « Lorsque nous avons constaté que le bateau prenait considérablement de l’eau et qu’on n’en pouvait plus d’attendre sur place vu que la situation se détériorait, nous avons sauté dans l’eau. Nous y sommes restés de 16 h à 6 h le lendemain du 19 novembre. Certains y sont restés jusqu’au 20 novembre 2013. Et se sont retrouvés à Bata (en Guinée équatoriale Ndlr). Nous sommes restés à Libreville », raconte un des rescapés. L’un des mécaniciens du navire que le reporter du Messager a rencontré jeudi 5 décembre 2013 affirme que des rescapés retrouvés grâce à la battue organisée par les autorités maritimes gabonaises ont été pris en charge par le gouvernement de ce pays ami. « Le ministre gabonais de la marine marchande nous a rendus visite. Nous avons été retrouvés par un pêcheur qui a tout de suite donné l’alerte. Et le président Ali Bongo a affrété son hélicoptère pour retrouver les autres naufragés », confie-t-il. Et d’indiquer que les 5 rescapés repêchés des eaux gabonaises sont retournés au Cameroun à bord d’un avion affréter par les autorités du Gabon.

Egalement ceux extraits des eaux à Bata, «ont été rapatriés au Cameroun». Après que les autorités du pays d’Obiang Nguema Basogo ont obtenu les passeports et tout autre document indiquant qu’il ne s’agissait pas de clandestins. Seulement depuis le retour au bercail des membres de l’équipage du bateau Antunes Carnelo, le bureau de consignation semble moins soucieux de leur situation. «Nous avons eu une réunion avec le patron lundi dernier. Au cours de celle-ci, il nous a promis, qu’en plus d’un mois de congé, nous aurons deux mois d’arriéré de salaires. En attendant que l’assurance réagisse. Or, il se trouve que nous ne sommes pas assurés. A l’heure où je vous parle, notre patron se trouve à Libreville. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes et ne savons plus quoi faire », se plaint l’un des rescapés. Qui fustige le mutisme des autorités camerounaises qui, à l’en croire ne se seraient pas préoccupées de leur sort. Au bureau de consignation à Bali, la condition des 12 naufragés, dit-on est sur le point de trouver une solution. « C’est une question de temps. Il faut juste régler les derniers détails », déclare la secrétaire qui s’étonne de ce que la presse se soit intéressée à l’affaire.

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