Cameroun – Diplôme de Probatoire: Ce parchemin ouvre sur peu de concours

La loi d’orientation de 1998 entérinant sa suppression consacre son inutilité. Le probatoire général s’achève ce jour sur toute l’étendue du territoire national et à défaut de spéculer sur sa suppression, nombre de personnes se demandent à quoi sert ce parchemin qui continue de désengorger les classes de terminales et d’assurer une sorte de présélection pour les études supérieures.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a qu’une valeur ornementale sur un curriculum vitae. Plus grave, il ne joue presqu’aucun rôle dans la plupart des concours organisés au Cameroun.
Joint au téléphone hier, Pierre Fonkoua, le chef du département des Sciences de l’Education à l’Ecole normale supérieure de Yaoundé a affirmé que « [i]Le probatoire n’a plus beaucoup de valeur, c’était un diplôme filtre mais on peut de nos jours s’en passer[/i] ».
De même, Une source au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) qui a requis l’anonymat a précisé qu’« [i]avec le probatoire, on peut faire le concours du Cenajes, le concours de la gendarmerie ! Je ne vois rien d’autres.[/i]
[i]Ce diplôme n’ouvra pas sur beaucoup de concours comme le Bepc et le Baccalauréat[/i]». Ainsi, rares sont les concours que l’on réalise ou présente avec le probatoire, une sorte de « tamis », comme le désignent encore certains. Il semble avoir beaux jours devant lui-même si la loi d’orientation de l’éducation 98/004 qui faisait suite des états généraux, sonnait le glas du probatoire en prescrivant l’harmonisation des deux sous systèmes éducatifs, anglophone et francophone.
17 ans plus tard, rien n’est fait et seul le Cameroun et le Bénin en Afrique francophone sont les pays qui conservent encore le probatoire dans leur système éducatif.
Aujourd’hui, les experts des questions professionnelles reconnaissent à l’unanimité que ce parchemin a peu d’incidence sur la quête d’un emploi.
La loi d’orientation de 1998 qui a entériné la révolution indiquait par là même son inutilité dans l’organisation des concours au Cameroun.

[b]Jean-Philippe Nguemeta[/b]

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