Cameroun – Crise anglophone : Un sénateur abattu avant-hier soir dans le Nord-ouest

sénateur KEMENDE

Henry Kemende, élu SDF, a été assassiné par des individus armés et son véhicule emporté.

La publication sur la page Facebook du député Jean-Michel Nintcheu a sonné comme la confirmation de la nouvelle qui se partageait sur les réseaux sociaux : « Le sénateur Henry Kemende vient d’être assassiné à Bamenda. Mon coeur saigne », a écrit le député sur sa page officielle vers 22h hier soir.
Le vice-président régional du SDF pour le Centre confirme cette information dans un forum whatshap se montrant dans un premier temps, lui, plus prudent sur les circonstances du décès de sénateur :  » Le SDF vient de perdre un de ses sénateurs. Kemende Henry aurait été assassiné « , annonce pour sa part Parfait Mbvoum.

Contacté hier soir peu avant minuit par Le Jour, le vice-président régional du SDF pour le Centre, Parfait Mbvoum avait encore la voix nouée par la douleur et le désarroi. Il se contentera de peu de mots :  » Aux dernières nouvelles, confie-t-il, le sénateur a été sorti de sa voiture par des individus non identifiés avant qu’ils ne tirent sur lui et emportent son véhicule. « 

Jean Robert Wafo, membre du Shadow Cabinet ajoutera dans un post publié tard hier soir que « le sénateur se trouvait à bord de son véhicule lorsque des individus vont faire irruption au lieu-dit Mile 2 Junction. Il a été abattu par la suite. »

Le vice-président régional du SDF pour le Centre garde du sénateur l’idée d’un homme engagé :  » Le sénateur Henry Kemende est un ancien avocat. Sénateur remuant et engagé, il était membre de la commission des pétitions au sénat. Homme de conviction, il a contesté beaucoup de choses à la chambre haute du parlement notamment sur la crise anglophone, sur le bureau d’âge du sénat. Il est aussi l’un des rares à avoir demandé que Monsieur Paul Biya vienne répondre aux questions orales au sénat. Il était très dynamique », temoigne son camarade de parti.

Hier soir lorsque nous mettions sous presse, le sénat n’avait pas encore officiellement communiqué sur cette disparition brutale dans un contexte de la crise anglophone qui endeuille de nombreuses familles camerounaises depuis bientot cinq ans.

Claude Tadjon / 237online.com

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