Cameroun. Crise anglophone: le domicile de John Fru Ndi incendié par les sécessionnistes

La résidence de Ni John Fru Ndi, leader du Front social démocrate (SDF), le principal parti d’opposition camerounais, a pris feu mercredi soir vers 23h00 heure locale à Ntarikong, dans la région anglophone du Nord-Ouest.
Selon des sources bien informées, l’incendie, dont l’origine est toujours inconnue, n’a pas fait beaucoup de dégâts grâce aux efforts des secours. Seule une partie de la cuisine a été consumée par les flammes, qui ont été rapidement maîtrisées.
Bien que l’enquête n’ait pour l’instant révélé aucune cause précise à cet incendie, certains membres de l’entourage du président du parti soupçonnent d’ores et déjà les sécessionnistes anglophones d’être derrière l’incident.
« Les sécessionnistes ont publiquement proféré des menaces à l’encontre du président du parti, qui ne partage pas leurs revendications séparatistes », a confié à Xinhua un membre de l’entourage de M. Fru Ndi, sous couvert d’anonymat.
Le 21 février dernier, le SDF s’était vu obligé de déplacer son congrès depuis la Presbyrerian Church vers le Palais des congrès de Bamenda, suite à des menaces de violences proférées par les séparatistes anglophones.
A l’issue du dernier congrès du parti, M. Fru Ndi a conservé son statut de président, tout en laissant son Premier vice-président Joshua Osih se présenter à la prochaine présidentielle du Cameroun, prévue pour octobre prochain.
Depuis octobre 2016, la minorité anglophone, qui représente 20% de la population camerounaise, s’insurge contre la marginalisation dont elle dit être victime de la part du pouvoir central de Yaoundé.
Le 1er octobre 2017, les éléments les plus radicaux de cette mouvance ont proclamé l’indépendance de leur « République d’Ambazonie ».
Depuis, une vingtaine de membres de forces camerounaises ont été tués par les sécessionnistes ou par les Forces de défense d’Ambazonie.

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