Cameroun – Crime : Elle falsifie des actes de naissance

Actes de naissance

Jacqueline Ngo’o Mbili va user de faux documents pour entrer en possession de la pension de son feu mari et mettre la famille dans le dilemme.

Les faits remontent à plus de 15 ans. Jacqueline Ngo’o Mbili avait été déclarée non coupable pour les faits de faux et usages de faux en écritures d’authentiques publiques le 4 juillet 2006 par le tribunal de grande instance d’Eseka. Face à cette décision du tribunal, Felix Noumban, le fils du défunt mari de Jacqueline va s’opposer à ce verdict. Il va faire appel au tribunal de grande instance du Mfoundi pour contester le document appelé « légitimation ». Pour ce chef d’accusation, l’accusée plaide non coupable. Mariée à monsieur Yebga en 1984, Jacqueline Ngo’o Mbili est accusée d’avoir fait de faux actes de naissance sur lesquels le père de ses filles est monsieur Yebga. Après le décès de son époux en 1996, l’accusée va faire usage de ces faux de naissance pour obtenir la pension de ce dernier à la caisse nationale de prévoyance sociale. Lesquels actes seront également utilisés dans la procédure d’annulation de mariage avec Yebga.

Dans le box des accusés, Felix Noumban relate les faits tels qu’ils se sont déroulés pour démasquer le faux de Jacqueline. « Cette dame n’a jamais eu d’enfant avec mon feu père. Elle est venue en mariage étant déjà mère de quatre filles conçues de son premier mariage avec Moïse Gwate. Aujourd’hui, elle a falsifié les actes pour faire croire à la famille que mon père était leur géniteur. Ce qui n’est pas le cas. Nous avons fait appel de nouveau au tribunal parce que l’accusée avait été déclarée non-coupable à la suite du premier procès », explique-t-il tout en colère. Pour justifier son opposition, le plaignant relève l’absence des témoins et l’erreur sur le nom du père.

Quant à madame Yebga, ces actes avaient déjà les mentions écrites au recto des actes et déclare que les quatre filles sont issues de son union avec son feu époux. « Je ne sais qui a fait ces mentions. C’est mon mari qui gardait les actes », essaye-t-elle de se dédouaner. Le ministère public a également mentionné les erreurs de transcriptions sur les actes de naissance et a noté des contradictions dans les propos de l’accusée. Les dates de naissance de ces quatre filles sont toutes avant son mariage avec Monsieur Yebga et les noms des enfants sont différents de son feu époux avec ceux de la première femme.

En tant que Bantou et dans le but de pérenniser sa descendance, l’absence du nom de famille est une grave erreur de la part de l’accusée selon l’avocat du plaignant. Il qualifie par la suite les actes de Jacqueline Ngo’o Mbili comme criminels et souhaite qu’elle soit retenue dans les délits de ces accusations. Face à cette demande, le conseil de l’accusée est dos au mur et essaye tout de même de rendre non coupable leur client. Au regard des autres éléments de preuve reçus, le tribunal requiert que l’accusée soit déclarée coupable des faits de faux et usages de faux en écritures publiques. L’affaire est mise en délibérée au 24 août 2021. En attendant la décision du tribunal, Jacqueline Ngo’o Mbili continue de jouir de sa liberté.

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