Cameroun – Cabale médiatique : Atangana Kouna livré à la vindicte populaire par une bande audio mensongère et calomnieuse

Basile Atangana Kouna

Depuis quelques jours, une bande sonore émanant d’une radio urbaine de Yaoundé la capitale politique du Cameroun, est abondamment partagée sur les réseaux sociaux.

Sous la « maestria » d’un journaliste de cette radio, celle-ci, présente les immenses biens (devises, voitures de luxe) qui, auraient été saisis chez Basile Atangana Kouna l’ancien ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie (Minee), ou auprès des membres de sa famille et autres, par le corps spécialisé des officiers de police du Tribunal criminel spécial (Tcs). La bande audio prétend que les saisies supra confere, ont eu lieu la semaine dernière. Une vraie séance de vaudou en plein midi, et ne s’encombrant d’aucun recoupement d’usage.

Face à la tentation (légitime) de tout média de faire dans le sensationnel, nous avons pris du recul face à l’ivresse des réseaux sociaux, et interrogé cette bande sonore d’un autre genre, en recoupant son contenu auprès des sources judiciaires qui ont requis l’anonymat. De nos investigations, nous nous faisons instruire que, la procédure judiciaire dont l’ancien Minee Basile Atangana Kouna fait l’objet, est déjà au niveau du juge d’instruction dont l’information judiciaire a déjà été bouclée, conformément aux délais prescrits par le Code de procédure pénale. Non sans cacher leur étonnement devant cette bande audio qui circule sur une prétendue saisie des biens de Basile Atangana Kouna la semaine dernière, des sources judiciaires crédibles et introduites, nous apprennent que l’information judicaire est frappée du sceau inviolable du secret, et ne saurait donc être portée à l’attention du public.

Quelle est donc l’origine de cette bande audio sur fond de calomnie et d’instrumentalisation ?

Des sources judiciaires contactées ayant fermement réitéré toute impossibilité de diffusion du contenu d’une information judiciaire, des langues commencent à se délier. Des confidences font état de ce que la bande audio en circulation sur les réseaux sociaux, serait une machination d’un membre de l’élite administrative et politique, du département d’origine de Basile Atangana Kouna : la Mefou et Akono (région du Centre). Selon ces langues indiscrètes, cette personnalité très haut placée du département, serait au cœur de la manipulation et de l’instrumentalisation de la Justice, aux fins de livrer l’ancien ministre de l’Eau et de l’Energie, à la vindicte populaire, et ainsi, l’enterrer politiquement, une fois pour toute. Des allégations que nous ne sommes pas à mesure de prouver, mais qui sont loin de mériter d’être balayées du revers de la main, à partir du moment où des sources judiciaires contactées, décrédibilisent absolument la bande sonore incriminant Basile Atangana Kouna.

Des questions de fond qui discréditent l’enregistrement audio vecteur de la manipulation et de la calomnie

Selon la bande sonore largement diffusée sur les réseaux sociaux, des officiers de police judicaire du Tcs, ont saisi des devises étrangères (dollars américains, dollars canadiens, francs suisses, euros, yuan…), se chiffrant à des milliards francs Cfa. Le document sonore fait aussi état de plusieurs voitures de luxe saisies aussi bien chez Basile Atangana Kouna, chez son épouse, chez ses enfants, ainsi que dans plusieurs garages «affidés ».

Le moins instruit des Camerounais se pose sans doute la question de celle comment pour un Atangana Kouna qui a été arrêté il y a un an et demi, son épouse et ses enfants (sauf à croire qu’ils sont d’une idiotie proverbiale) n’aient pas eu le temps nécessaire pour, dissimuler ces devises en les enterrant minutieusement même dans des plantations du village, ou en les faisant garder dans des banques, sous de prête-noms ? Et comment, l’épouse de l’ancien Minee, ses enfants, tous diplômés de l’enseignement supérieur et hauts cadres de l’administration camerounaises, ont pu aussi (bêtement), avec tout le temps qu’ils ont eu, laissé autant de voitures de luxe appartenant à Basile Atangana Kouna dans leurs domiciles respectifs, alors qu’ils avaient la possibilité de les vendre, ou alors de muter leurs documents, et de les faire tenir par des personnes n’appartenant pas à la famille ?

Et la bande de renchérir dans ses curiosités, en citant deux garages dont il est notoirement connus comme étant ceux où l’ancien Minee, allait souvent faire réparer ses voitures ! Selon la bande audio, des voitures prétendument saisies par les officiers de police du Tcs, ont aussi été retrouvées dans ces garages. Quelle blâmable et candide naïveté ! Voilà autant de questions de fond qui discréditent la bande sonore sur Basile Atangana Kouna, et inclinent plutôt sur la piste d’une manipulation de l’opinion publique, par un membre très haut placé, de l’élite administrative et politique de son propre département d’origine. « Ses frères du village », comme qui dirait.

Sur le fond, il n’est pas interdit à Atangana Kouna d’être riche

Pendant une trentaine d’années, Basile Atangana Kouna a occupé d’importantes fonctions. Il a été directeur général de sociétés d’Etat ; président de conseils d’administration de plusieurs entreprises publiques et privées, ministre. Son épouse, ses enfants, des hauts cadres d’entreprises publiques, hauts cadres de l’administration. Comment conditionner donc et manipuler l’opinion, en lui faisant croire qu’une personne qui a occupé des fonctions bien rémunérées pendant 30 ans, est nécessairement détourneur présumé de fonds publics si, elle est riche !? Tout en condamnant un enrichissant vertigineux et dont on ne saurait rationnellement reconstituer les traces et les justificatifs, cette façon d’éduquer les masses, est aussi un grand danger. Une sorte de justice populaire.

Sorti du gouvernement le 02 mars 2018, Basile Atangana Kouna est en détention préventive à la prison centrale de Yaoundé au quartier Kondengui, pour détournement présumé de fonds, pour le compte de son magistère comme directeur général de la Cameroon Water Utilities (Camwater).

La procédure suit son cours, et il serait bien que le commanditaire de cette bande sonore qu’on dit être du même département que Monsieur Ataxngana Kouna, laisse la justice faire son travail. Bien plus, il est indécent et impudique, d’inventer des histoires cousues de fil blanc, dans le seul but de livrer à la vindicte populaire, un homme déjà en extrême difficulté, avec tout ce qu’il y a de désagréable et d’affligeant, d’être en prison, et donc séparé de sa famille.

Non et non ! Même des personnes soupçonnées de détournements de deniers publics, ont droit à la justice, et ne méritent point d’être calomniées, au nom des desseins inavoués. Il est honteux de voir des choses sans substance, montées contre elles, par des personnes, elles-mêmes pas exemptes de tout reproche. Puissent les commanditaires de cette grossière bande audio, laisser la justice faire son travail !

Correspondance particulière : Darren Lambo Ebelle

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