Cameroun: Boko Haram réclame le reste de son argent en contrepartie de la libération d’une famille française





Ils ont déclaré n’avoir reçu que « deux tiers de la somme promise ».
Le groupe armé nigérian Boko Haram qui a dernièrement multiplié ses attaques contre le Cameroun, a réclamé l’argent promis par le gouvernement camerounais, en contrepartie de la libération de la famille française Moulin-Fournier en 2013.[pagebreak]Pour la libération de cette famille de sept personnes enlevées au Cameroun en février 2013, « les négociateurs camerounais et Boko Haram s’étaient mis d’accord sur le versement de 100 millions FCfa (200 mille usd) par personne, soit 700 millions FCfa (1 million et 400 mille usd), en plus de la libération de certains membres de Boko Haram enfermés au Cameroun », d’après la même source .
« L’argent demandé a été débloqué par le Cameroun, les prisonniers de Boko Haram ont été libérés et les ex-otages ont été rendus au Cameroun. Mais, quelques mois plus tard, des émissaires ont fait savoir que Boko Haram attend toujours le reste de l’argent promis en contrepartie de la libération de la famille française. Ils ont déclaré n’avoir reçu que deux tiers de la somme qui était attendue », a encore détaillé la source sécuritaire.

« Depuis mars dernier, les Boko Haram nous ont envoyé des menaces. Ils ont même promis de ne plus seulement se cantonner à l’Extrême-Nord du Cameroun mais d’arriver jusqu’à Yaoundé la capitale», a révélé la source sécuritaire.

Ces menaces avaient été prise « très au sérieux » et certaines représentations diplomatiques à l’exemple de la France, avaient renforcé la sécurité autour de leurs édifices à savoir l’école française, le centre culturel français et les résidences des diplomates, a encore expliqué la même source.

D’après des sources concordantes, après les menaces lancées depuis mars, Boko Haram est passé à l’acte avec non seulement des attaques mais aussi des enlèvements. « L’enlèvement des fils du Lamido de Limani, (la plus haute autorité traditionnelle musulmane de Limani, une petite ville située tout près de la frontière avec le Nigéria) et de l’épouse du vice premier ministre ne sont pas anodins. Le Lamido de Limani était le principal négociateur dans la libération des ex-otages. C’est d’ailleurs chez lui à Kolofata (ville de l’extrême nord, près de la frontière avec le Nigéria) que les ex-otages ont été remis aux autorités camerounaises », ont affirmé les mêmes sources à Anadolu.

Le 14 juillet dernier, une attaque de Boko Haram avait eu lieu au domicile du lamido de Limani, située à la frontière entre le Cameroun et le Nigéria. En l’absence du chef de famille, ses deux fils présents avaient été enlevés. Une semaine plus tard, il y a eu une double attaque dans la même localité au cours de laquelle l’épouse du vice premier ministre Amadou Ali a été enlevée et son domicile incendié.
Le Cameroun n’a jamais admis avoir versé une rançon et n’a d’ailleurs jamais communiqué sur les conditions de libération de ces otages.
Le député Abba Malla, originaire de l’Extrême-Nord du Cameroun, a été envoyé au Nigéria pour négocier la libération des otages de Kolofata. Il est revenu au Cameroun lundi, mais, les conditions posées par Boko Haram n’ont pas encore été dévoilées aux services de sécurité camerounais.

Source: Anadolu

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