237online.com

L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun – Boko Haram: Preuve irréfutable de connexions au sommet de l’etat ?

En son temps, on avait fait état de plausibles connexions entre activistes de ladite secte avec les proches du défunt Général Benaé Mpecké.[pagebreak] Toutes choses qui avaient conduit à la perquisition d’un entrepôt de l’ex-chef d’état major de Paul Biya. En sera-t-il de même des enquêteurs commis à l’exploitation des membres de l’Aqmi interpellés récemment ?
La nébuleuse Boko HARAM n’en finit pas de donner des insomnies au pouvoir, tant ses ramifications tentaculaires ne permettent guère d’en appréhender les complicités au sein du sérail quand bien de nombreux indices y concourent. A titre d’illustration, comment comprendre qu’à peine internés au Sed où ils étaient en exploitation, les portables de ces derniers aient disparu alors qu’ils constituaient une source inestimable de renseignements pour non seulement se prémunir de la flopée d’attentats qu’entendait perpétrer cette autre excroissance islamiste au Cameroun, mais aussi et surtout pour en estimer le chronogramme.

Si on peut penser que cela ait participé de la cupidité exacerbée de certains éléments de la gendarmerie nationale, au su des interpellations y ayant cours depuis peu, on comprend néanmoins mal que des compatriotes se soient aisément rendus coupables d’une telle trahison. Et sauf croire que le transfert en lui-même de ces deux terroristes d’Aqmi vers le Sed participait en réalité de la logique implacable de conspiration au sommet de l’Etat, alors on peut supputer autant sur la thèse d’une rébellion sibylline articulée sur de présumées exactions de Boko Haram, mais en réalité des tests grandeur nature sur la capacité de réaction de nos forces armées et davantage de nos services de renseignements. Et un peu à l’image de ce que fut l’histoire évoquée supra et qui fit grand bruit à Kribi, celle de la disparition des téléphones portables au Sed, y a engendré un branle-bas indescriptible.
 
Mais autant Kribi fit simplement une folle rumeur, autant malheureusement il n’en est pas de même de la disparition de ces téléphones portables au Sed. Car, loin d’être un malheureux hasard il s’agirait plutôt d’une opération savamment montée pour à la fois démobiliser les troupes au travers de l’instauration d’un climat délétère de suspicion entre les éléments du Sed, mais aussi et surtout pour alimenter quelque animosité entre ces derniers et ceux du Bir qui subissent de fortes pertes au front.

Une approche pernicieuse de cette guerre asymétrique en cours entre les membres de la secte terroriste Boko Haram et nos forces de défense. Aussi urge-t- il d’établir les responsabilités mais aussi et surtout de restaurer au plus vite la sérénité dans l’ensemble de nos corps d’armée car, il y va non seulement de l’indispensable resserrement des rangs, mais aussi et surtout de l’élagage des taupes dans l’entourage de nos forces de défense. Et même si on peut penser que certains des éléments trouvés en possession de ces terroristes d’Aqmi sont du ressort du grand public, il est tout de même curieux qu’ils aient pu détenir par-devers eux des documents authentiques et antidatés, au regard de leur entrée en territoire camerounais.
Toutes choses qui induisent que le ver est résolument dans le fruit et qu’il faille l’y extirper au plus vite. Et même si les crises aux frontières de notre pays et singulièrement en République centrafricaine et au Nigeria semblent avoir des ramifications au Cameroun, on comprend que les autorités de Yaoundé multiplient des perquisitions et des interpellations des personnalités sur lesquelles pèsent des soupçons de complicité.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *