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L'ouverture sur le Cameroun

Cameroun – Bilinguisme : Anglais et français prennent de la hauteur

lycée bilingue de Bépanda

Sur la colline Minloo à Yaoundé, la semaine du bilinguisme a été clôturée au Complexe scolaire St Francis.

La nostalgie de l’enfance à l’école. La joie de voir les tout-petits de la maternelle et du primaire chanter, danser et réciter à tue-tête, en y mettant le plus grand sérieux même lorsque l’assistance des adultes exulte et se tort de rire. Ces élèves sont si appliqués à offrir un journal parlé dans les conditions du direct, exactement comme le font les journalistes professionnels à la radio. Il y a de l’admiration à entendre parler ces enfants d’aujourd’hui, qui passent du français à l’anglais, et vice-versa, avec une facilité qui fait pâlir d’envie leurs parents qui n’ont jamais su que bredouiller une de ces deux langues officielles du Cameroun. Enfin la fierté des enseignants et de l’ensemble de la communauté éducative réunis ce vendredi 4 février 2022 pour clôturer la semaine du bilinguisme dans la région du Centre. Comme ailleurs dans le pays, les activités se sont déroulées sous le thème suivant : « Bilinguisme : catalyseur de la cohésion sociale dans le contexte de la décentralisation. »

« Au regard de ce que les enfants nous ont fait voir, il n’y a aucun doute que le bilinguisme est parfaitement vivant à l’école au Cameroun », se réjouit le délégué régional de l’Education du base du Centre, Jean Blaise Tsanga. Il se satisfait surtout que l’anglais et le français soient ainsi parlés dans la périphérie de la capitale Yaoundé, sur les hauteurs de la colline Minloo à Minkoa-Meyos, près Nkolbisson. Ici c’est l’arrondissement de Yaoundé 7. Dans ce territoire enclavé, le bilinguisme intégral est au cœur de l’offre de formation du Complexe scolaire bilingue privé laïc St Francis. C’est d’ailleurs pourquoi l’établissement a été choisi pour accueillir la célébration du jour.

Après une visite des locaux, le délégué régional apprécie « un bâtiment moderne doté d’un équipement d’enseignement de qualité. » Jean Blaise Tsanga applaudit en constatant que « l’enseignement privé ne se fait pas dans les baraques ». Le fondateur du complexe scolaire, Francis Fotso, explique que le bilinguisme intégral ne se limite pas à dispenser les enseignements dans les deux langues. Celles-ci s’expriment aussi dans les activités socio-éducatives. Le bilinguisme est notamment au cœur de l’apprentissage des arts. Un élève qui chante, joue le balafon ou le tam-tam, fait la poterie, la vannerie ou la peinture apprend en même temps à exprimer son identité d’enfant africain en français et en anglais. Il saura la communiquer au monde.

A.N. / 237online.com

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