Les victimes appartiennent à la même famille.
Seul le père de famille, Nguembe Haman Aoudou, 40 ans, a échappé au naufrage.
Une famille de quatre personnes a péri dans le fleuve Sanaga des suites d’une noyade, dans la nuit du 4 au 5 août 2015. Un seul rescapé a été enregistré dans ce naufrage, survenu peu après 19h, dans l’obscurité, à Goyoum, une localité de Belabo, dans le département du Lom et Djerem. Il s’agit de Nguembe Haman Aoudou, père de famille, âgé de 40 ans. Il doit sa vie à son talent de nageur.
Contre vents et marées, il s’est battu pour sortir de l’eau, seul. Et il réussira tant bien que mal. Après quelques gestes de bravoure, l’homme s’est retrouvé de l’autre côté de la rive. Laissant hélas derrière lui son épouse Irène Dogal, 23 ans, ses deux enfants, Abdou Banda, 10 ans, et Nasser Adamou, 3 ans, tués tous par les eaux. La quatrième victime s’appelle Nasser Adamou, 3 ans, neveu d’Irène Dogal. C’est un rescapé sous le choc, ayant tout perdu, qui va raconter sa mésaventure aux éléments du commissariat de la police spéciale de chemin de fer de Belabo.
Encore sous le coup de l’émotion, et ayant perdu goût à la vie, il a avoué que ce drame est survenu suite à la forte pression que sa pirogue a subie. Contre ce vent violent, il n’a rien pu faire, malgré son expérience et ses tentatives de sauver sa famille du pire. En fait, Nguembe Haman Aoudou et ses proches rentraient de Woutchaba, où la maisonnée avait l’habitude de se rendre pour diverses courses. Le sort qui les surprend au village Goyoum, en a donc décidé autrement… La police a saisi l’unité des sapeurs-pompiers de Bertoua, pour repêcher les quatre corps qui se trouvaient encore sous les eaux mercredi 5 août.
Pierre CHEMETE
