Cameroun – Bamboutos : 5 hectares de cannabis détruits à Batcham

Chanvre indien

La culture de ce stupéfiant se faisait dans une plantation de maïs dans l’Arrondissement de Batcham.

La lutte contre la culture du cannabis vient de produire de nouveaux fruits dans la Région de l’Ouest. Mardi 22 juin dernier, les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) de Bafoussam ont procédé à la destruction d’une plantation de ce stupéfiant située au lieu-dit Bamelu, localité du village Baleghang dans l’Arrondissement de Batcham. Cultivé sur une superficie d’environ 5 hectares, ce stupéfiant était dissimulé dans une plantation de maïs. Défrichée, la plante indésirable a été transportée par les hommes en tenue vers un lieu où elle sera gardée avant d’être présentée aux autorités administratives de la Région. De même, trois personnes dont une femme ont été mises aux arrêts. La découverte de cette plantation d’un autre genre apprend-on, a été faite grâce aux renseignements fournis par la population.

A travers la destruction de cette vaste plantation de cannabis, le commissaire divisionnaire Mbarga espère atténuer non seulement l’insécurité dans la Région de l’Ouest, mais également dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest voisines. «Ce champ est situé à proximité des zones de crise : nous avons le Lebialem dans le Sud-Ouest et Santa dans le Nord-Ouest. Nous avons l’impression que c’est ici que les sécessionnistes viennent se ravitailler parce nous avons des pistes qui mènent vers là. Nous voulons donc tuer la mal à la racine pour que ces assauts répétés des sécessionnistes cessent parce qu’ils viennent s’abreuver pour commettre leurs forfaits y compris les bandits des grands chemins », renseigne-t-il. Ce haut gradé de la police promet de nouvelles opérations d’envergures dans cette localité afin d’y raser tous les champs de cannabis.

Jeu trouble de certains hommes en tenue ?

Le déploiement inopiné dans le Département des Bamboutos, des éléments du Gmi partis de Bafoussam pousse à se poser des questions. Mais il est nous susurre-t-on, la conséquence des suspicions envers certains hommes en tenue. Dans la localité ces derniers entendraient des rapports incestueux avec les propriétaires des plantations de cannabis. L’arrestation de certains dealers nous souffle un habitant du coin, n’intervient que lorsque ce dernier n’est pas passé à la caisse.

Cette révélation peut être au sérieux dans la mesure où, malgré des actions d’envergures fortement médiatisées menées par les unités de police et gendarmerie locales, le phénomène de culture du cannabis semble paradoxalement mieux se porter à Batcham en particulier et dans les Bamboutos en général.

Vivien Tonfack

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