Joseph Otto Wilson réussira-t-il à débarrasser l’Avenue Kennedy de ses laveries qui ont décidément la peau dure dans cette rue située en plein cœur de la cité capitale ? Difficile de donner une réponse précise à cette interrogation, tant cette avenue située juste en face du Centre culturel français, apparaît comme étant un véritable casse-tête. En effet, malgré le rappel à l’ordre du gouverneur de la région du centre, qui a pris l’initiative de déguerpir cet espace de fortune aménagé pour le lavage des voitures de toute marque, les laveurs clandestins peinent à quitter les lieux. D’ailleurs plusieurs automobilistes de la ville viennent toujours s’offrir leurs services, au mépris de la réglementation. Pourtant, un espace au lieu dit « Vallée de la mort », à côté de la voirie municipale, a été aménagé pour l’installation d’une laverie moderne qui donne non seulement de la valeur à ce secteur d’activités, mais aussi amène les automobilistes à nettoyer régulièrement leurs véhicules sans trop de peine. Aujourd’hui, il reste très peu couru. Du coup, l’on pense que, si les multiples tentatives des pouvoirs publics de déloger les nombreux commerçants anarchiques et tous ces loubards qui écument ce « far west » à longueur de journée n’ont pas prospéré, on doute fort que l’initiative du patron de la région produise le résultat escompté. La Communauté urbaine et la délégation générale à la Sureté nationale ont même installé un poste de police à cet endroit pour dissuader les loubards. Sans succès. En tout cas, le gouverneur qui a déjà engagé une croisade contre les nuisances sonores générées d’une part par les décibels distillées par les débits de boisson, et d’autre part, par les églises dites de réveil, tient à faire appliquer la réglementation.
Nadine Bella
