Le Cameroun vient de subir un énième drame dans sa lutte contre les groupes séparatistes armés. Ce 1er février, au moins deux civils camerounais ont été froidement exécutés lors d’une attaque perpétrée par des combattants du groupe terroriste « Mountain Lion of Fako » dans la région du Nord-Ouest. Un nouvel acte de barbarie qui endeuille le pays.
Deux civils exécutés de sang-froid dans le NOSO
L’attaque s’est déroulée aux environs de 11h ce mercredi 1er février, sur l’axe Bamenda-Wum dans la région du Nord-Ouest, l’une des deux provinces anglophones ravagées par le conflit avec les séparatistes armés depuis fin 2016.
Selon plusieurs sources concordantes, des hommes lourdement armés appartenant au groupe terroriste « Mountain Lion of Fako » ont dressé une embuscade mortelle à un convoi de véhicules circulant sur cet axe routier stratégique.
Après avoir stoppé les véhicules, les assaillants ont alors froidement exécuté au moins deux civils à bout portant. Le bilan pourrait même s’alourdir, certains témoins évoquant plusieurs corps abandonnés sur place lors du repli des terroristes.
Plusieurs véhicules calcinés sur l’axe Bamenda-Wum
Outre ces morts tragiques, l’attaque aura également causé d’importants dégâts matériels. Toujours d’après des sources locales, les terroristes auraient incendié entre 5 à 10 véhicules sur la route durant cette opération coup de poing.
Une façon pour ces groupes armés de continuer à semer la terreur et l’insécurité dans ces deux régions afin d’y rendre toute vie sociale et économique impossible. Objectif avoué : pousser la population à se soulever contre Yaoundé.
Le groupe terroriste MLOF revendique l’attaque
Quelques heures après ce nouvel acte de barbarie, la revendication est tombée via les réseaux sociaux. Le groupe terroriste « Mountain Lion of Fako », également connu sous le sigle MLOF, a en effet endossé la responsabilité de cette tuerie de civils par l’intermédiaire d’un de ses leaders.
Il s’agit d’un certain « General Fireman », qui a publié des photos des véhicules calcinés accompagnées d’un rappel des « instructions » données à ses hommes : « Tout civil sur la route de Bamenda à Wum doit être considéré comme un ennemi ».
Une énième preuve que ces groupes qualifiés de « séparatistes » par certains ont en réalité tous les attributs de mouvements terroristes, n’hésitant pas à s’attaquer aveuglément aux civils pour semer la terreur au Cameroun.
Le lourd tribut payé par les populations du NOSO
Avec cette nouvelle attaque extrêmement meurtrière revendiquée par le MLOF, le triste décompte macabre des victimes civiles ne cesse de s’alourdir dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest camerounaises.
Selon l’ONG Human Rights Watch, plus de 600 civils camerounais ont déjà perdu la vie dans des conditions atroces depuis le début de ce conflit aux accents de plus en plus terroristes.
Malgré la résilience des autorités camerounaises face à ce défi sécuritaire inédit, la récurrence de ces violences extrêmes contre les civils prouve qu’un long chemin reste encore à parcourir pour ramener la paix dans ces deux régions meurtries du Cameroun.